Migrations
Hier, lors de la célébration de la Journée mondiale des migrants, la présidente du Mouvement panafricain des leaders du Sénégal a soutenu que les chiffres sont édifiants et chaque année, des milliers de jeunes quittent leur foyer, leur famille et leur communauté, souvent au péril de leur vie, en quête d’un avenir. Pour Khary Niang, certains trouvent refuge dans des pays d'accueil, mais trop nombreux sont ceux qui disparaissent en chemin, victimes des dangers de la traversée ou des réseaux de trafiquants.
Ces drames, selon elle, qui endeuillent le continent, ne sont pas seulement une tragédie humaine, ils sont aussi le symptôme d’un déséquilibre profond dans nos sociétés. Ces derniers ont pour noms pauvreté, manque d’opportunités économiques, faiblesse des systèmes éducatifs et professionnels, instabilité politique et conflits armés. ‘’Ces facteurs, combinés, alimentent un sentiment de désespoir qui pousse nos jeunes à chercher ailleurs ce qu’ils devraient pouvoir trouver chez eux’’, selon elle.
..."Face à cette situation, l’heure n’est plus aux discours, mais à l’action. Ensemble, nous devons relever plusieurs défis majeurs, notamment renforcer nos économies pour créer des opportunités d’emploi attractives pour la jeunesse. Investir dans l’éducation et la formation professionnelle afin de doter nos jeunes des compétences nécessaires pour prospérer dans un monde en constante mutation. Enfin, promouvoir la bonne gouvernance et la stabilité politique.
L’Afrique est une terre de promesses et d’opportunités’’, a-t-elle rappelé. Et ‘’nous devons, a-t-elle ajouté, renouer avec la foi en notre propre potentiel. Nos jeunes ne sont pas un fardeau à porter, mais la ressource la plus précieuse de notre continent. Il est de notre devoir collectif de leur offrir les conditions nécessaires pour qu’ils puissent réaliser leurs rêves chez eux’’. Elle a rappelé que le forum organisé hier par l’association qu’elle dirige ‘’est un appel à l’unicité et à la responsabilité partagée. Que les idées et les solutions qui émergeront de nos discussions marquent un tournant dans notre lutte contre la migration irrégulière".