Trente-trois Sénégalais rapatriés, 44 encore retenus dans des centres
Dans un communiqué de presse reçu hier à ‘’EnQuête’’, Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) a annoncé le retour de 33 Sénégalais bloqués depuis plusieurs mois au Niger. ‘’Un acte qui marque une avancée significative dans le traitement de cette crise humanitaire’’, a écrit Adha.
Ainsi, ‘’ces ressortissants, après de très longs mois de souffrance dans les camps d’Assamaka, d’Arlit et d’Agadez, ont enfin retrouvé leur terre natale. Cependant, Adha ne saurait ignorer le sort critique des 48 autres Sénégalais encore bloqués au Niger et réaffirme son engagement indéfectible en faveur de leur rapatriement’’.
Concernant d’ailleurs ces derniers, Adha souligne qu’ils ‘’demeurent dans des conditions de précarité extrême au Niger, notamment dans les camps d’Arlit et d’Assamaka’’. Par conséquent, l’organisation ‘’rappelle que l’État sénégalais a l’obligation, tant juridique que morale, d’assurer leur protection et leur rapatriement sans délai’’.
Dans ce cadre, elle ‘’exhorte le chef de l’État, les autorités diplomatiques et les organisations compétentes à rapatrier sans délai les 48 compatriotes restants, à garantir une assistance humanitaire immédiate. Ces migrants, exposés à des conditions inhumaines, doivent bénéficier d’une prise en charge médicale, alimentaire et psychologique en attendant leur retour et enfin à adopter une stratégie de réinsertion durable’’.
Pour l'Union pour le développement du Sénégal/Authentique (UDS/A), l'heure n'est pas au bilan, mais son secrétariat estime que c'est le temps de l'action pour une reddition des comptes garantissant le respect des droits et de la présomption d'innocence des personnes accusées, pour la réalisation de projets et programmes à même de continuer à nourrir l'espoir des jeunes et de leur permettre d'éclore leurs talents, pour des réformes politiques et judiciaires restaurant la confiance du citoyen au politique, préservant les libertés et améliorant la perception de la justice. L'UDS/A, à travers une note, ne doute point de cette volonté affichée par les nouvelles autorités de trouver des solutions à ces questions.
Cependant, des mesures urgentes s'imposent pour préserver le climat politique, économique et social, gage de la confiance des investisseurs et donc du développement économique de notre pays. "L’UDS/A adhère totalement au principe d'indemnisation des victimes, car l’indemnisation est une marque de reconnaissance pour toute personne victime de souffrances physiques et psychiques subies, de leurs éventuelles séquelles ou encore de pertes en vies humaines ou de pertes matérielles ou financières. Toutefois, l’Union pour le développement du Sénégal/Authentique constate un déficit de transparence dans le processus et invite les autorités étatiques à mettre en place des commissions inclusives.
En l’absence de jugement, il aurait été plus judicieux de mettre en place une commission inclusive et une réelle communication sur le sujet qui concerne tous les Sénégalais, sans considération politique", a renseigné le document. D’après lui, l’UDS/A considère que si le gouvernement estime nécessaire de procéder à l'indemnisation des victimes des événements, il ne peut ignorer les autres victimes de pillages, pour éviter toute forme de discrimination et dans un souci d’équité et de justice.