Une vingtaine de plaintes déposées en 2025 contre des médecins et des structures de santé

5 675. C'est le nombre de médecins qui figurent sur le tableau de l’Ordre national des médecins du Sénégal (Onms). Sur ce nombre, 1 139 sont des étrangers, informe le Dr Jean François Diène, président de l’Ordre national des médecins du Sénégal. Qui fait remarquer que seuls 2 155 médecins sont à jour de leurs cotisations, soit 38 %.
Face à la presse, il a confié que l’Ordre observe et effectue un monitoring quotidien des plaintes formulées contre des structures sanitaires et des professionnels de santé. Dans ce sens, indique-t-il, une vingtaine de plaintes ont été déposées en 2025 contre des médecins et des structures de santé. Cette fréquence des plaintes, souligne-t-il, traduit une évolution majeure dans la perception que les malades ont de la manière dont ils souhaitent être soignés.
« Le médecin engage souvent sa responsabilité pénale ou civile à chaque fois qu’il se lance dans un processus de soins. Cette épée de Damoclès, loin de le contraindre, doit être la balise qui lui permet de s’améliorer sans cesse dans l’optique d’offrir des soins appropriés. C’est un danger pour la population. Dans le cas des faux médecins découverts à l’hôpital Abass Ndao de Dakar, il ne s’agissait pas de médecins, mais de techniciens de bloc opératoire et d’infirmiers. Un infirmier peut, dans le cadre d’une délégation, exercer certains actes, mais toujours sous la supervision d’un médecin. À ce moment-là, il ne fait pas de pratique illégale de la médecine, mais il travaille sous supervision médicale », a déclaré le patron de l’Ordre des médecins.
S’agissant de l’inscription à l’Ordre des médecins, il souligne que ce n’est pas une option. C’est, dit-il, une obligation légale et l’acte fondateur qui consacre l’entrée dans la profession. « En s’inscrivant, le médecin dit oui à la société. Vous pouvez me faire confiance, car je réponds de mes actes. Cette promesse repose sur le respect du code de déontologie et de la loi interne de la médecine. Je rappelle aussi que le secret professionnel, l’indépendance des prescriptions, le respect de la dignité du patient et le désintéressement sont des principes non négociables. Ils constituent notre colonne vertébrale. L’Ordre est le gardien de cette éthique. Sa mission est double : conseiller les médecins au quotidien dans des situations complexes et, au besoin, sanctionner les manquements par nos formations disciplinaires dirigées par un magistrat, entre autres », a expliqué le Dr Jean François Diène.