Publié le 23 May 2013 - 09:35
ÉCHOS DU FESTIVAL -ME IBRAHIMA DIOP, PRÉSIDENT SAINT-LOUIS JAZZ

 «Macky Sall a sauvé le festival de jazz»

En conférence de presse hier dans un hôtel de la vieille ville, le président de l’association Saint-Louis jazz Me Ibrahima Diop a indiqué que «l’Etat du Sénégal a sauvé» l'édition de cette année. De quoi était donc menacée cette rencontre culturelle annuelle ? De problèmes financiers, dira-t-il. «Nos comptes à la BICIS sont souvent à découvert», a-t-il révélé.

 

Ainsi, les 10 millions offerts par le président de la République sont une aubaine et un souffle de plus pour l’association. A cela s’ajoute le soutien du ministère de la Culture. En effet, la grande scène du Festival mondial des arts nègres (FESMAN) ainsi qu’une équipe de techniciens ont été mises à la disposition des organisateurs. «Je ne suis pas concertiste mais le président de la commission artistique m’a dit que c’est près de 40% du budget qui est mis à notre disposition avec ce soutien du ministère de tutelle», a-t-il indiqué.

 

ÉCONOMIE DU FESTIVAL

 

Les affaires ont marché ce week-end

 

La capitale du nord a refusé du monde ce week-end. Tous les hôtels de l’île, du nord au sud, ont affiché plein. Entre réceptions d’artistes et d’invités, les hôteliers se sont frotté les mains. «C’est toujours ainsi chaque année. On fait le plein deux semaines avant», a informé une réceptionniste d’hôtel qui a requis l’anonymat. Même chose à Rognart Nord, Sindoni, Résidences, etc. Le président de l’Association Saint-Louis jazz a raison de dire que l’apport économique de cette organisation allait être fait cette année. Les restaurants étaient également bondés toute la journée, de même que les boîtes de nuit. Le petit commerce en a profité.

 

Mais la grande attraction de ce festival est la foire commerciale, avec différentes nationalités. Beaucoup de produits y sont vendus, allant des fruits de mer aux médicaments traditionnels, en passant par les bijoux et les objets artisanaux. «Moi, ce ne sont pas les concerts qui m’intéressent. Chaque année, je quitte Dagana pour venir à Saint-Louis à cette époque juste pour profiter de la foire», reconnaît Assane Guèye, rencontré devant le stand des Nigérians.

 

INSOLITE

 

Un gamou et un concert presque au même endroit

 

La gamou de Seydi Babacar Sy à Saint-Louis coïncide chaque année avec le week-end de Pentecôte. Les fidèles tidjanes viennent des quatre coins du Sénégal pour y prendre part. Mais c'est aussi à cette période qu'a lieu le festival de jazz de Saint-Louis. Le week-end, le Quai des arts, centre culturel sis dans la ville, profite de l’opportunité du jazz à Saint-Louis pour amener de grands artistes. Il n’a pas dérogé à la règle cette année en faisant jouer Alioune Mbaye Nder et le duo Pape et Cheikh. Le gamou se déroule à quelques jets de pierres de là, favorisant une ambiance hybride qui ne semble faire de mal à personne. Honneur au bon vieux principe de liberté quand les taysir s'imbriquent aux notes de mbalax !

 

MASTER CLASS

 

Une belle fusion entre le PMS, le howard university ensemble et le vendredi slam

 

Sur initiative de la BICIS et de la fondation BNP Paribas, les enfants de troupe du Prytanée militaire de Saint-Louis (PMS) ont bénéficié d’un master class. Ce, dans le cadre de la 21e édition du festival de jazz de Saint-Louis. C’est ainsi que l’orchestre de la prestigieuse école a pu échanger avec les étudiants américains. Ils ont même joué ensemble sur la scène du PMS samedi après-midi. Ensuite, les élèves ont joué avec le collectif du vendredi slam.

 

Minus et ses amis n’ont pas sorti le grand jeu ce jour-là. Car, explique le slameur, «notre optique était d’échanger avec les enfants. Il y avait la musique avec un orchestre». Le vendredi slam est choisi grâce à un vote d’internautes consécutif à un concours organisé par la BICIS sur sa page facebook. «Les moments passés au PMS étaient intenses et riches en émotions et sensations. On a joué avec le Howard university ensemble et c’était une belle fusion, un instant de transe. C’était bien de voir ces jeunes s’adapter à notre musique et combiner leurs instruments à ce qu’on fait», s'est réjoui Minus.

 

BIGUE BOB

 

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