Mansour Sora Wade ouvre le focus Sénégal
Le Sénégal est, avec le Brésil, l’Inde et l’Irak les pays invités d’honneur à la 29e session des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc). Le ‘’pays de la Teranga’’ était à l’affiche, hier, à travers la tenue d’une soirée culturelle.
A quelques jours des Rencontres cinématographiques internationales de Dakar (Recidak), une forte délégation de cinéastes sénégalais séjourne à Tunis, dans le cadre de la 29e édition des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc). Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, dirige la délégation sénégalaise aux côtés du directeur du cinéma, Hugues Diaz, de réalisateurs sacrés au Tanit comme Moussa Sène Absa, d’actrices comme Rokhaya Niang ou encore de jeunes réalisatrices comme Khadidiatou Sow. Une manière de rassembler ce qu’il y a de bien et de beau dans le monde du cinéma sénégalais.
Hier, était célébrée la journée focus Sénégal. A cet effet, une soirée culturelle a été organisée. Des musiciens du Théâtre national Daniel Sorano l’ont animée. ‘’Le prix du pardon’’, film de Mansour Sora Wade, sacré Tanit d’or en 2002 aux Jcc. Il a pris part hier à la projection. ‘’J’ai eu le Tanit d’or trente-six ans après Sembène Ousmane. Il est un honneur pour moi de voir mon film être choisi pour le lancement du focus Sénégal’’, a-t-il dit hier un peu avant la projection aux côtés de Moussa Sène Absa.
En outre, à cette veille des Recidak, cette présence sénégalaise va inspirer le comité d’organisation de la 10e édition des Recidak, du moins selon M. Coulibaly. A Tunis, samedi, après la cérémonie officielle d’ouverture des Jcc, il a semblé aimer le côté glamour de cet évènement. ‘’Nous avons vécu une soirée glamour. On compte, cette année, remettre sur les rails les Recidak. Et ce que nous avons vu ce soir (Ndlr : samedi soir) nous a permis d’apprendre quelques leçons pour être assez inventifs dans l’organisation’’, a déclaré le ministre de la Culture. Il faisait notamment référence au glamour, car, comme il l’a souligné, ‘’le cinéma, c’est de l’art. Il faut frapper les imaginaires. On n’avait pas pensé à un tapis rouge, mais je vais voir avec le comité d’organisation des Recidak pour qu’on en ait. C’est possible qu’on le fasse et on le fera’’, a-t-il annoncé. Cela pourrait permettre d’attirer le public et de les rapprocher des réalisateurs, du 7e art.
Par ailleurs, si le ministre de la Culture a tenu à honorer de sa présence cette grande fête du cinéma, à la veille d’une grande manifestation comme les Recidak, c’est parce que pour lui, il est de son devoir d’être à Tunis pour deux raisons. ‘’Je tiens à accompagner, à chaque fois que de besoin, et quand nous sommes dans les conditions d’être présent là où le Sénégal est honoré. Lors de la dernière biennale, la Tunisie était pays invité d’honneur. Quand vous invitez les gens et qu’ils vous honorent, il faut aussi les honorer’’, a expliqué Abdou Latif Coulibaly.
BIGUE BOB