Soixante-trois films à l’affiche
La 5e édition du festival Films Femmes Afrique a pour thème ‘’Femme créatrices d'avenir’’. Il se tiendra du 25 février au 5 mars à Dakar et du 6 au 12 mars dans les régions. Au cours d’une conférence de presse tenue au centre Yennenga, le programme est partagé.
Tous les deux ans, le festival Films Femmes Afrique (FFA) ouvre ses portes pour défendre la "cause féminine" et "l'égalité hommes- femmes". Pour le programme de cette édition qui débute demain, 63 films avec diverses thématiques sont proposés aux cinéphiles. "Parmi la soixantaine de productions sélectionnées, respectivement dix longs-métrages et treize courts-métrages sont en compétition, sans oublier notre Focus Sénégal avec ses six films. Le reste de la sélection (34 films) sont hors compétition", annonce la présidente de l’association Films Femmes Afrique initiatrice de cet évènement, Martine Ndiaye. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au centre Yennenga.
Cette dernière a, par la même occasion, donné les grands axes et les dates clés de cet événement. "Nous allons d'abord nous concentrer sur Dakar du 25 février au 5 mars, avant de mettre le cap vers les régions du 6 au 12 mars", déclare Mme Ndiaye. Ainsi, comme elle l’a fait savoir, entre les "écoles et universités, les salles de cinéma, le plein air, il y aura au total 45 lieux qui abriteront des projections cinématographiques". Les amoureux du 7e art seront bien servis durant ces dix-sept jours de projection non-stop
Le festival Films Femmes Afrique se veut la tribune de promotion des femmes qui sont derrière et devant la caméra. Ainsi, ses initiatrices rêvent de "beaucoup plus de réalisatrices, de scénaristes, de productrices, etc.", dans le 7e art. Selon Martine Ndiaye, il ne faudrait pas "se priver" du talent de cette partie substantielle de la population mondiale que constituent les femmes. "Ce festival cherche d'abord à promouvoir davantage le cinéma africain. Même si, comme son nom l'indique, les femmes sont mises en avant, mises en valeur. À travers le cinéma, on parvient à mieux porter la voix, le combat des femmes", plaide-t-elle.
En dehors des compétitions cinématographiques et d'autres projections, le festival a prévu d'autres activités pour capter du public. "La nouveauté, cette année, est la rencontre à Dakar entre les organisatrices de différents festivals de films de femmes. Elle permettra aux professionnels du secteur culturel et du cinéma, et des collectifs féministes de se rencontrer", informe Amayel Ndiaye, membre du comité d'organisation.
Parallèlement à cette innovation, des master class, une table ronde ainsi qu'une exposition seront organisés durant l'événement. "Tout le monde n'est pas forcément intéressé par la magie du cinéma. Conscients de cette donne, nous avons imaginé certaines rubriques inhérentes au 7e art pour celles et ceux qui auraient des centres d'intérêt assez particuliers, mais toujours en rapport avec le cinéma", explicite Amayel Ndiaye.
Mohamed El Mounir Baro, venu représenter le directeur de la Cinématographie, a salué la "crédibilité" et le "sérieux" de cette initiative qui en est à sa cinquième édition. La Direction de la cinématographie n’est pas cependant le seul soutien de cette rencontre. Les ambassades du Pays-Bas et de l’Espagne soutiennent cette initiative, de même que la fondation Rosa Luxembourg, la ville de Dakar et le Haut conseil des Droits de l’homme.
Mamadou Diop stagiaire