Publié le 3 Jul 2025 - 17:49
CONSOMMATION D'ALCOOL, DE TABAC…

Ces régions championnes, selon une étude

 

Une enquête sur la prévalence des facteurs de risque des maladies non transmissibles (Steps), publiée hier, révèle des disparités régionales préoccupantes au Sénégal.

 

Réalisée par le ministère de la Santé et de l'Action sociale en 2024, l’enquête sur la prévalence des facteurs de risque des maladies non transmissibles (Steps) couvre les 14 régions et cible les personnes âgées de 18 ans et plus. Elle a permis de mesurer l'ampleur des facteurs de risque comportementaux et métaboliques, d’évaluer la prévalence de l'hypertension artérielle et de l'hyperglycémie, et de déterminer la fréquence des accidents vasculaires cérébraux au sein de ces populations.

Les résultats montrent que le taux national de consommation d'alcool est de 3,6 %. Dakar est à 5,9 %, Thiès à 2,8 %, Louga à 2,2 %, Saint-Louis à 0,9 %, Matam à 1,4 %, Fatick à 5,6 %, Kaffrine à 0,3 %, Diourbel à 0,4 %, Ziguinchor à 11,1 %, Kolda à 2,2 %, contre 4,9 % à Sédhiou.

Pour le tabac, le taux national est de 6%. Matam 14,9 % et Sédhiou 12,1 % enregistrent les plus forts taux. La région de Diourbel affiche le taux le plus bas, avec 1,3 %.

Concernant la nutrition, la consommation quotidienne de fruits est de 1,8 % et celle de légumes de 3 %. L'ajout d'au moins trois morceaux de sucre au petit-déjeuner concerne 29,1 % des personnes et 75,8 % utilisent systématiquement du sel, des épices ou des bouillons en cuisine.

Les pathologies chroniques et la dépigmentation cutanée

Selon l’étude, la sédentarité touche 86,1 % de la population (90,3 % à Louga) et 69,9 % déclarent ne pratiquer aucune activité physique intense. Parmi les pathologies chroniques, on note 7,8 % de maladies respiratoires, 3,6 % d'infarctus du myocarde, 15,6 % d'accidents vasculaires cérébraux, 4,3 % de maladies rénales chroniques, 9 % de drépanocytose et 14 % de dépistage du cancer du col de l'utérus.

La dépigmentation cutanée concerne 15 % des Sénégalais, avec des pics à Diourbel (21,3 %) et à Louga (20,8 %), contre seulement 3,9 % à Kolda.

Suicide, accident et violence

En 2024, le taux de suicide national s'établit à 13 %, atteignant 27,9 % à Fatick, 20,8 % à Matam et 20,2 % à Tambacounda.

Les accidents de la route représentent 11,4 % des cas, avec 30 % de non-port de la ceinture de sécurité et 41,5 % de non-port du casque, entraînant 44,4 % de blessures.

Les violences physiques touchent 5,3 % des personnes, les violences sexuelles 0,5 %, les violences verbales 44,8 % et les violences économiques 8,1 %.

Les morsures de serpent affectent 10,9 % de la population (16,5 % à Dakar), avec un taux de décès de 11,3 %.

Pour les indicateurs métaboliques, on observe 28,8 % de surpoids, 66,2 % de caries dentaires, 28,2 % d'hypertension artérielle (40,3 % à Dakar), 4,2 % de diabète et 26,6 % d'hypercholestérolémie.

Les recommandations

L'étude émet plusieurs recommandations stratégiques : renforcer les politiques de santé publique par un programme intégré de lutte contre les MNT incluant vision et audition ; réguler strictement tabac, alcool et produits gras ; intégrer la prévention de l'hypertension et du diabète dans les soins ; collaborer avec d'autres secteurs pour limiter la publicité des produits riches en sel/sucre ; soutenir l'Agence nationale de sécurité routière.

Elle préconise également un accès universel aux soins préventifs via des dépistages gratuits des troubles visuels/auditifs, l'inclusion des lunettes et appareils auditifs dans la CSU, et des programmes contre la sédentarité. La réduction de la pollution par les énergies propres, l'intégration de la santé mentale dans les soins primaires et l'inclusion des soins bucco-dentaires dans la CSU sont prioritaires.

Au niveau opérationnel, l'accent est mis sur la formation des professionnels au dépistage précoce, le déploiement d'équipements adaptés et le renforcement des unités de prise en charge des traumatismes. Les actions communautaires doivent inclure des campagnes de sensibilisation aux MNT via les écoles et radios locales, des programmes d'hygiène bucco-dentaire et la création de centres d'écoute et cliniques mobiles en zones rurales.

Enfin, au niveau individuel, l'adoption d'un mode de vie sain, la protection de la vision/audition et le respect des règles d'hygiène et de sécurité sont encouragés.

CHEIKH THIAM

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