Le souffle du jazz fait vibrer la ville dès la première soirée

Le vent doux du fleuve et les notes syncopées ont porté loin la voix du jazz, mercredi soir, à Saint-Louis. La 33e édition du Festival international de jazz s’est ouverte dans une ambiance à la fois solennelle et festive, devant une foule compacte rassemblée sur la place Baya. Touristes, mélomanes avertis, familles saint-louisiennes et visiteurs venus des quatre coins du Sénégal ont répondu présents à ce rendez-vous musical, confirmant une fois de plus l’ancrage populaire de ce festival.
C’est parti pour la 33e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis. Elle s’est ouverte mercredi à la place Baya, l’ex-place Faidherbe. Dès les premières heures de la soirée, la scène s’est enflammée avec la prestation du Sénégalais Fallou Ndiaye et son groupe Saïko Nata. Leurs sonorités mêlant jazz et rythmes traditionnels ont résonné comme une déclaration d’identité. Puis ce fut au tour du groupe luxembourgeois The Metz Foundation de faire voyager l’assistance vers d’autres rives musicales, dans une élégante démonstration de jazz contemporain à l’Européenne. Une ouverture en crescendo saluée par un public conquis.
Mais au-delà des notes, ce sont aussi les mots qui ont marqué cette première soirée. En marge des concerts, la cérémonie d’ouverture a été ponctuée par des discours forts, à commencer par celui du ministre secrétaire d’État Bakary Sarr, venu représenter le gouvernement. ‘’Le Festival de jazz de Saint-Louis est devenu un marqueur essentiel de notre agenda culturel national et international. C’est un moment unique de rencontre, de partage et de rayonnement pour notre pays. Il fait vivre la ville, stimule l’économie et tisse des liens au-delà des frontières. Il mérite d’être soutenu, encore et toujours’’, a-t-il déclaré au nom du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko.
Des propos accueillis avec gratitude par Idriss Bengelloun, président de l’association Saint-Louis Jazz, qui voit dans ce soutien un socle pour les ambitions nouvelles du festival. ‘’Nous sommes rassurés d’avoir l’État du Sénégal comme premier partenaire. Nous voulons que le jazz vive à Saint-Louis douze mois sur douze, que ce festival devienne un creuset permanent pour les industries culturelles et créatives’’. En toile de fond, la vieille ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, offre comme chaque année son décor unique. Les lampadaires tamisent les pierres anciennes et les accents étrangers se mêlent au wolof dans les ruelles animées du centre-ville. ‘’C’est la première fois que je viens. J’en avais entendu parler depuis longtemps. C’est magique’’, confie Thomas, un touriste français croisé entre deux concerts.
Ce festival, c’est aussi une aventure humaine et logistique rendue possible grâce à l’implication de partenaires de longue date. À ce titre, le groupe Sunu (anciennement Bicis) poursuit cette année encore son engagement en tant que sponsor fidèle, apportant un soutien décisif à l’organisation. Un geste de confiance renouvelée, qui contribue à la stabilité et à l’évolution de cet événement devenu institution.
MAGUETTE NDAO