Le Ps pointe le «retour du refoulé» au Pds
Même s'il semble avoir renoncé à débarquer à Dakar pour soutenir son fils, l'ancien chef de l''État sénégalais Abdoulaye Wade, dont les troupes se disent mobilisées pour faire échec à la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), polarise l'attention du Parti socialiste. Dans une déclaration rendue publique, le Ps dénonce en effet les «cris d’orfraie du PDS qui signent, en vérité, ce que les psychanalystes qualifient de ''retour du refoulé''.» Signée d'Abdoulaye Wilane, son secrétaire national adjoint à la communication, la note socialiste rappelle que «la culture de l’impunité ne s’est jamais autant enracinée, épanouie, métastasée dans le tissu social que sous le régime d' Abdoulaye Wade.»
Le Parti socialiste juge «indigne et inacceptable le comportement d’un Parti démocratique sénégalais qui, pour trouver le saut, installe une stratégie de tension nourrie par un discours subversif, fait de chantage, de menaces de déballage et de volonté de brouillage». Pour le Ps, le Pds «a peur. Il a peur d’être rattrapé par son passé. Il ressuscite ainsi l’image pitoyable de Gribouille qui, pour échapper aux gouttes de pluie, se jeta finalement dans la rivière.» Ainsi, Ousmane Tanor Dieng et camarades demandent à l'ancien régime de prendre de la hauteur et de s'inspirer de l'attitude des Socialistes suite à leur débâcle de 2000. A l'époque, rappelle Abdoulaye Wilane, «nombre des responsables du Ps avaient déféré sans agitation, ni bravades aux convocations intempestives qui leur avaient été adressées pour répondre de leur gestion devant les juridictions compétentes. Ils s’étaient soumis à cet exercice dans un esprit de dignité et de sérénité».
D'un autre côté, le Ps manifeste son soutien au gouvernement de Macky Sall qui est dans l'obligation de satisfaire aux attentes de la population. Pour Wilane et ses camarades, le régime est attendu sur des enjeux tels «la crédibilité de la parole publique, la lutte contre la corruption et l’impunité sous toutes leurs formes, la consolidation de l’État de droit...» En cela, «les autorités judiciaires, en particulier la Cour de répression de l’enrichissement illicite, doivent garder résolument le cap pour que la justice fonctionne de manière irréprochable et que les biens mal acquis soient récupérés».
MATEL BOCOUM
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