Les doléances des contrôleurs des impôts et domaines
Une meilleure gestion des carrières ; l’insuffisance de moyens, alors que ‘’les objectifs que leur fixe l’Etat sont de plus en plus élevés’’ ; la mal répartition des agents dans les services ; le manque de reconnaissance par des décorations, sont entre autres les revendications des contrôleurs des impôts et domaines du Sénégal. ‘’La gestion de la carrière fait partie des points essentiels dans un service. En plus, la départementalisation du service permet aux citoyens de gagner plus de temps et d’économie. Et c’est très regrettable de voir des personnes parcourir plus 200 km pour obtenir des documents’’, a ainsi déploré Samboury Kâ, président de l’Association des contrôleurs des impôts et domaines du Sénégal (ACONIDS), ce week-end, lors d’une assemblée générale tenue à Saly.
Les contrôleurs ont exprimé leur colère, en dépit des injonctions de la présidente de l’amicale des femmes. ‘’Je suis aux Impôts depuis 1984. Peut-être beaucoup d’entre vous étaient à l’école primaire. Mais les problèmes n’ont jamais été médiatisés’’, a lancé Adja Mbaye. ‘’Un jour, j’ai dit au directeur, nous faisons plus de résultats que la douane, mais on ne nous entend pas dans les médias. Maintenant, c’est le contraire, le service est secoué de problèmes et nous faisons la une des journaux. Je demande aux jeunes d’être calmes.’’ Toutefois, son appel est tombé dans l’oreille de sourds. C’est le 1er secrétaire adjoint du syndicat des travailleurs, Biram Soulèye, qui a lancé la première salve. ‘’L’administration dit que nous devons régler les problèmes en interne, mais pour cela, il faut que tout le monde mette la main à la pâte. Sinon la place publique devient le recours’’, a asséné le syndicaliste.
Ainsi, le directeur des Impôts et Domaines, Cheikh Ahmed Tidiane Bâ, a pris la parole pour calmer les ardeurs. Il trouve les revendications légitimes, mais évoque un problème de moyens et un manque de communication entre des chefs de services et les travailleurs. Toutefois, souligne-t-il, ces difficultés soulevées par les agents n’ont pas d’impact sur les résultats. ‘’Malgré un effectif minimum de 172 contrôleurs, le Sénégal fait des résultats qui surprennent les pays de la sous-région où le nombre atteint plus de 2 000 agents’’, se réjouit M. Ba.
ANDRE BAKHOUM (Mbour)