Publié le 15 Aug 2012 - 10:45
ALPHA BALDÉ, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION SANTÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

 ''Tout faire pour voter la loi antitabac avant 2014''

 

 

 

Le président de la Commission santé de l'Assemblée nationale, Alpha Baldé, est déterminé à faire adopter par le Parlement la loi antitabac, avant 2014. C'était hier lors d'un atelier d'échange sur le processus de ce projet de loi rédigé depuis 2008.

 

''La lutte contre le tabac est un engagement que tous les parlementaires doivent prendre, surtout ceux de la commission santé. Nous allons tout faire pour que cette loi passe à l’Assemblée nationale, mais aussi punir tout ceux qui sont en train de tuer les populations volontairement. Parce que le fait de fumer, c'est se détruire et la fumée que l'on dégage porte également atteinte aux droits des autres'', a assuré M. Baldé.

 

 

Pour le docteur Abdoul Aziz Kassé, président de la Ligue sénégalaise contre le tabac (LISTAB), cet atelier permet aux différents partenaires religieux et aux parlementaires de s'informer sur les méfaits du tabac et sur le processus du projet de loi. À son terme, ils essayeront d'arrêter des solutions sur l'adoption de ladite loi. ''Depuis 2008, nous avons rédigé la loi, nous l'avons validée et confiée aux ayants droit. Et depuis lors, elle est restée inerte au niveau du ministère de la Santé. Le 31 mai dernier, le ministre de la Santé Eva Marie Coll Seck a pris l'engagement de porter cette loi à l'Assemblée nationale et de la faire aboutir. Aujourd'hui, les parlementaires se sont engagés. Je n'ai jamais senti cette volonté politique dans ce pays. Donc, il ne reste qu'à amener la loi au niveau du Secrétariat général du Gouvernement'', s'est-il réjoui.

 

De son côté, le point focal du Ministère de la Santé, Omar Ndao précise qu'il faut une loi assez forte pour assurer la santé des populations. Selon lui, la lutte antitabac est d'abord une volonté politique. Donc si la volonté y est, il y a de l'espoir.

 

En effet, le tabagisme constitue un sérieux défi de santé publique. Il est un facteur de risque dans la survenue des cancers et des maladies cardiovasculaires. Conscientes de cela, les autorités avaient affiché une volonté politique par le vote de la loi no 81-58 du 9 novembre 1981 portant interdiction de la publicité en faveur du tabac et son usage dans certains lieux publics. Mais cet engagement a été remis en cause par l'adoption de la loi no 85-23 du 25 février modifiant celle de 1981.

 

 

Viviane DIATTA

 

 

 

 

 

 

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