L'homme des défis
Ingénieur en génie civil, évoluant dans la finance, Aly Ngouye Ndiaye, 48 ans, nommé ministre de l’Energie et des Mines dans le nouveau gouvernement, a la lourde tâche de stabiliser un secteur énergétique en proie à de récurrentes crises.
Mais le natif de Linguère, au cœur du Djolof, dans la région de Louga, devrait trouver là un nouveau terrain d’expérimentation de son désir de relever des défis. Défi : le mot sied le plus pour résumer son parcours professionnel et politique. Son diplôme d’ingénierie en génie civil décroché à l’Ecole polytechnique de Thiès en 1988 ne l’empêche pas d’embrasser une carrière dans le secteur de la finance. Au point même d’occuper de hauts postes de responsabilité au sein de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) entre 2002 et 2006.
Suivant les traces de son père Ibra Ndiaté Ndiaye, ancien maire de Linguère, il a tenté, sans succès, de présider aux destinées des citoyens de la ville à l’occasion des élections locales de 2009. L’échec de la liste qu’il dirigeait lors de ces élections n’empêche pour autant pas le président du Mouvement pour la renaissance du Djolof de poursuivre son engagement politique. Son ralliement, à la veille de la campagne électorale de l’élection présidentielle du 26 février, à la coalition Macky 2012 a été pour beaucoup dans la victoire du président Macky Sall dans le département de Linguère.
Souvenir des émeutes de l'électricité
Aujourd’hui propulsé au devant du secteur énergétique et minier, M. Ndiaye, polygame et père de trois enfants, aura besoin de la même détermination pour relever ce nouveau défi. Il ne se privera certainement pas de l’appui de son réseau de partenaires se trouvant en Côte d’Ivoire, au Gabon, en France et aux Etats-Unis pour assurer un financement pérenne du secteur énergétique et minier. C’est un truisme de dire que des difficultés attendent Aly Ngouye Ndiaye promu jeudi à la tête du département de l’Energie et des Mines, si l’on se souvient des émeutes du mois de juin dernier, consécutives aux coupures intempestives d’électricité à travers le pays. Le mécontentement généralisé causé par ces coupures d’électricité notamment avait plongé certains centres urbains dans le chaos pendant 48 heures. Plusieurs édifices publics avaient été vandalisés.