L’équipe du Sénégal a renversé celle du Brésil sur le score de quatre buts à deux, en amical hier au stade José Alvalade de Lisbonne. Grâce à un doublé de Sadio Mané, un but d’Habib Diallo et un autre de Marquinhos contre son camp, le Sénégal est la 3e sélection africaine à battre les quintuples champions du monde, après le Cameroun et le Maroc.

Le Sénégal est entré dans le cercle restreint des équipes africaines à avoir battu le Brésil, après le Cameroun et le Maroc. Avec la manière et du caractère, les Lions se sont offert une victoire prestigieuse face aux quintuples champions du monde, sur le score de quatre buts à deux, hier en amical.

Pour affronter le Brésil, Aliou Cissé a encore opté pour un 4-3-3, avec un onze qui a consacré le retour de certains cadres et de nouvelles têtes.

Ainsi, dans le but, c’est Mory Diaw qui a eu l’occasion de connaitre sa première titularisation en équipe nationale. Youssouf Sabaly a effectué son retour en défense sur le côté droit, après avoir été sur le banc contre le Bénin. Ismaïl Jakobs a été reconduit à gauche. Dans l’axe, Cissé a aligné un duo inédit composé de Kalidou Koulibaly et Moussa Niakhaté. Au milieu de terrain, le coach a choisi trois joueurs à vocation défensive, avec le retour de Nampalys Mendy aux côtés de Pathé Ciss et Pape Guèye, titulaires face aux Guépards. En attaque, Habib Diallo a été préféré à Nicolas Jackson en pointe, avec Ismaïla Sarr à droite et Sadio Mané à gauche.

Comme annoncé par son entraineur, l’équipe brésilienne a pris d’assaut le camp sénégalais, dès le coup de sifflet de l’arbitre. Sous le regard des nombreux supporters brésiliens acquis à leur cause, les Auriverdes ont attaqué très fort en s’appuyant sur la vitesse de Vinicius Junior à gauche. Cette offensive fulgurante des hommes de Ramon Menezes a déstabilisé la défense sénégalaise, qui n’a pas eu le temps de marquer son territoire. Après avoir subi les cinq premières minutes de la rencontre, la bande à Kalidou Koulibaly a pu stabiliser son camp avec un marquage plus serré sur Vinicius. Le repli défensif d’Ismaïla Sarr pour épauler Sabaly a permis de museler l’attaquant du Real. Les champions d’Afrique ont même pu se rapprocher de la zone de vérité de l’adversaire. Comme à la 7e mn, quand Ismaïla a déboulé sur le côté droit et adressé une passe à Sadio Mané qui a malheureusement manqué son contrôle. Mais il était hors-jeu.

Les Brésiliens ont continué à insister sur le côté de Vinicius. C’est de lui d’ailleurs que la Seleçao a trouvé la faille. Sur un contre, le Madrilène a profité d’un retard du marquage sénégalais pour contrôler et adresser un centre millimétré à Paqueta (14e). À cause d’un mauvais marquage de Koulibaly, le joueur de West Ham a profité d’une position avancée de Diaw pour placer une tête et mettre la balle au fond des filets. 

Sabaly impérial, Mané, Diallo et Sarr en feu

Les Brésiliens ont continué à pousser pour se mettre à l’abri très vite. Deux minutes après l’ouverture du score, Richarlison (16e) s’est retrouvé face portier sénégalais, mais son tir a manqué de peu le cadre. La bande Vincius aurait pu bénéficier d’un penalty à la 17e mn, mais l’arbitre est revenu sur sa décision, après que la Var lui a notifié une position de hors-jeu de l’attaquant du Real Madrid.

Ce fait de match a semblé réveiller les Lions qui ont passé la seconde. Car, dès lors, Sabaly a mieux contenu Vinicius en anticipant sur les courses du Brésilien. Le latéral du Bétis Seville s’est même permis des incursions dans le camp adverse. C’est d’ailleurs sur ce côté droit que le Sénégal a le plus fait mal à l’équipe brésilienne, grâce aux courses effrénées de Sarr, qui a donné le tournis à Ayrton Lucas. À gauche également, Jakobs s’est bien illustré par ses montées et ses centres.

C’est d’ailleurs sur un de ses services que l’égalisation est intervenue. Suite à un dégagement manqué de la défense adverse, Habib Diallo (25e, 1-1) a surgi pour catapulter la balle dans le but d’une magnifique volée du pied gauche.

Ensuite, les débats s’équilibraient et les deux formations regagnèrent les vestiaires sur ce score de parité.

Au retour de la pause, les Auriverdes ont tenté le coup de la première période, en allant à l’abordage. Mais cette fois, les champions d’Afrique ont bien bloqué leur circuit préférentiel, c’est-à-dire passer par Vinicius. Sadio Mané a retrouvé de meilleures sensations par rapport au premier acte. L’attaquant du Bayern s’est plus impliqué dans le jeu des Lions. Le Sénégal pouvait alors frapper des deux côtés.

Grâce à un Pathé Ciss très combatif au milieu du terrain, les hommes d’Aliou Cissé ont renversé le cours du jeu. Le Brésil s’est mis à subir les assauts de la bande à Mané. À ce rythme, sa défense a flanché. En effet, sur un centre de Sadio repris de la tête par Habib, Marquinhos (1-2, 52e) déviait le ballon dans son propre but en essayant de l’intercepter. Les Sud-Américains furent sonnés par ce but. Puisque, trois minutes plus tard, sur une nouvelle attaque, le Sénégal aggravait le score par Sadio Mané (1-3, 55e). L’ancien Messin, servi par Diallo qui a eu un apport considérable dans le jeu, s’amena le ballon et envoya un tir enveloppé qui ne laissa aucune chance à Ederson.

Les Brésiliens, piqués au vif, se rebellèrent. Leur coach fit, dans la foulée, deux changements, avec les entrées de Pedro (Richarlison, 57e) et Rony (Malcom, 57e). Ces deux nouveaux entrants essayèrent de mener la révolte. Dans un temps fort, Marquinhos réussit à se rattraper en réduisant le score (2-3, 58e).

Les Brésiliens continuèrent à pousser, mais, les Sénégalais, bien regroupés, laissèrent passer l’orage. Ensuite, ils repartirent à l’attaque, grâce au sang neuf apporté par Cissé, avec les entrées de Kouyaté (Pathé Ciss, 83e), Krépin Diatta (Pape Guèye, 83e) et Nicolas Jackson (Habib Diallo, 88e). Sur une dernière attaque sénégalaise, Jackson fut fauché par Ederson (90e +6) dans la surface de réparation. Sadio Mané se chargea d’appliquer la sentence et de s’offrir un doublé (2-4, 90e +8).

Grâce à ce succès de prestige, les Lions bouclent la saison sur une excellente note et peuvent s’offrir des vacances amplement méritées. De bonne augure pour la suite !

LOUIS GEORGES DIATTA