Publié le 15 Apr 2016 - 09:47
ATELIER DES JMC

Gérer la carrière d’un artiste, ça s’apprend

 

Un atelier sur le management artistique est ouvert à des étudiants par les organisateurs de la 3e édition des Journées musicales de Carthage (JMC). Pendant trois jours, les formateurs Mounij Kabaaj et Quentin Coupin, managers de ‘’Ginger Sounds’’, vont partager leurs expériences avec ces étudiants.

 

Au Sénégal, beaucoup de gens s’autoproclament managers d’artistes. Aussi, certains artistes s’en accommodent-ils et ne cherchent même pas loin des fois. Ils prennent un ami, un frère ou même le mari. Pourtant, le management de la carrière artistique est un métier qui s’apprend…’’ tel qu’expliqué à un groupe d’étudiants en formation. Ils essaient de se familiariser avec ce métier au cours d’atelier initié par les organisateurs de la 3e édition des Journées musicales de Carthage (JMC). Ainsi, même s’« il n’y a pas de règles universelles », comme l’avoue le Marocain Mounir Kabbaj, un des formateurs, rencontré au Palais des Congrès de Tunis, ‘’il n’y a pas de méthodologie définitive et unique dans le secteur de la musique. Si l’artiste est bon en business, s’il sait gérer, négocier, parler de lui et se vendre, il peut le faire’’, reconnaît Quentin Coupin, qui assure cette initiation avec M. Kabbaj.

Seulement, il y a tout de même ‘’des règles d’intelligence, une capacité de rebond et de réactivité à avoir’’. Ce qui peut manquer à un musicien de renom. Encore que même si l’artiste est bien calé en business, il peut ne pas savoir certaines choses. ‘’Quand on est un très grand artiste, on peut parfois faire de très grosses erreurs qui peuvent avoir de très grosses conséquences qui vous font passer d’un stade de notoriété très, très importante à rien du tout. Ce qui est terrible’’, prévient Quentin Coupin.

Aussi, pour Mounir Kabbaj tout comme son duettiste dans cet atelier, ‘’le manager n’est pas le serviteur de l’artiste’’. Il est plutôt, considèrent-ils, ‘’son alter ego business’’. Par conséquent, c’est à lui de s’occuper de tout ce qui peut ‘’polluer’’ l’artiste. C’est-à-dire les contrats et tous les papiers administratifs. Cependant, ce n’est pas tout le monde qui peut négocier un contrat artistique ou chercher des dates pour les artistes. Car pour cela, il faut avoir un réseau et certaines aptitudes. ‘’Quand on devient un grand artiste, c’est bien de prendre quelqu’un qui te permet de prendre du recul, d’avoir une vision stratégique’’, conseille M. Kabbaj.

‘’Il faut prendre quelqu’un qui est déjà du métier et qui forcément a un réseau aussi. Un manager, ce n’est pas quelqu’un qui est là pour filer un coup de main. C’est quelqu’un qui a une vision à long terme et une vision globale’’, ajoute-t-il. Le manager doit savoir où il veut amener son artiste, quel créneau utiliser pour cela et quand le faire. ‘’Le manager n’est pas quelqu’un qui s’occupe juste de problèmes quotidiens. Il doit savoir amener l’artiste le plus loin possible. Le management est une véritable profession, ce n’est pas que du plaisir. C’est aussi beaucoup de choses complexes à gérer’’, explique Mounir Kabbaj.

Par ailleurs, ce duo souhaite, au cours de cette formation, faire comprendre aux jeunes que le management d’artiste est un métier sérieux. Il va également leur parler de la musique. ‘’On leur fait un tour sur les différents métiers de la musique. On parle du label, etc. Parce que c’est le bon management d’artiste qui fait marcher l’industrie de la musique’’, soutient Mounir Kabbaj. ‘’L’idée est de donner, le temps de quatre demi-journées, des clés de ce métier. On essaie de synthétiser les choses les plus importantes pour leur donner le maximum d’outils qu’ils pourront utiliser dans leurs premières négociations. Parce qu’on n’a pas le temps d’aller dans les détails’’, explique pour sa part Quentin Coupin. 

BIGUE BOB

Section: 
JOURNÉE MONDIALE DU THÉÂTRE Arcot retrace l’histoire de Nder et célèbre la dignité féminine
FESTIVAL STLOUIS’DOCS 2025 Plus de 50 films de 24 pays seront à l’honneur
‘’FRANCOPHONIE SUR AK SEN NDOGOU’’ : Les arts en scène, pour l’éducation
Mouvement Naby Allah
EXPOSITION EDUC’ART : La Casamance expose et l’environnement s’impose
CONTE SUR SCÈNE : ‘’Génies’’ en spectacle à Dakar
‘’HÉRITAGES VIVANTS’’ AU MONUMENT DE LA RENAISSANCE : Cuba, Colombie et Venezuela affirment leur africanité
GRAND PRIX DE L'ÉDITION AFRICAINE 2024 : Les éditions Jimsaan doublement consacrées à Paris 
CHRONIQUE - RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL AU SÉNÉGAL : Un enjeu crucial pour le développement socioéconomique
LE GALA INTERNATIONAL DU COURT MÉTRAGE À NANTES : Un pont pour le cinéma sénégalais
NABOU CISSÉ, AUTEUR DU LIVRE "LES AILES DE FATIMA" : ‘’J’ai à mon actif plus d’une vingtaine de romans et recueils de poèmes non encore édités’’
Prix Cultura Afrique Francophone
Hommage au rappeur Youssoupha
FILM ‘’MERCATO’’ : L’avis d’agents de joueurs sénégalais
CONCERTATIONS RÉGIONALES POUR LA RÉFORME DU SERVICE PUBLIC : Thiès entame sa mue
DMX - MUSIQUES ACTUELLES : Le triomphe du ‘’jazz griots’’
La Fepaci rend hommage à feu Souleymane Cissé
Prix découverts RFI 2025
CINEFEMFEST, ‘’GËSTU NATAAL I JIGEEN’’ : Restitution des œuvres féminines et hommage à Safi Faye
LISTE DES MÉDIAS : "Injustement" exclu de la liste, Dakaractu décide de s'exiler