Le complot contre Yayi Boni est une « mise en scène », selon l’oppostion
Certaines catégories des Béninois, notamment celles de l’opposition et d’une frange de la jeunesse béninoise, ne croient pas encore au plan d’assassinat du président Boni Yayi, alors que d’autres, très affectés manifestent leur soutien au chef de l’Etat béninois.
"Depuis le lundi dernier, le peuple béninois subit un vacarme médiatique sans précédent orchestré par Boni Yayi et ses partisans des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et de la Renaissance du Bénin (RB), pour accompagner un soi-disant complot qui viserait à assassiner par empoisonnement du chef de l’Etat", a affirmé l’Union Fait la Nation (UN, opposition), dans un communiqué publié ce jeudi à Cotonou.
Pour ce creuset des formations politiques de l’opposition au Bénin, "si la grossière mise en scène à laquelle nous assistons depuis le week-end dernier et particulièrement le spectacle que nous ont livré le Commissaire Central de Cotonou et le Procureur de la République ne manquaient pas de professionnalisme, on pourrait s’inquiéter que notre jeunesse se laisse prendre au jeu et accorder du crédit à ce montage anachronique".
"Mais le commun des Béninois est rassuré : Boni Yayi ne va pas seulement puiser dans les vieilles recettes des dictatures des républiques bananières. Il s’est entouré d’exécutants dont on peut douter de la compétence et du sens de responsabilité. Si non, comment comprendre par exemple, que soit aussi légèrement accréditées des thèses faisant de la Compagnie Air France et des aéroports de Paris et de Cotonou de vrais passoires où peuvent circuler des produits de forte radioactivité", fait observer la classe politique de l’opposition.
Dans le même communiqué, l’Union Fait la Nation, a appelé le peuple béninois à la sérénité et à garder foi en sa justice. "Aucun montage ne saurait camoufler la crise profonde dans laquelle Boni Yayi a entraîné le Bénin. Aucun complot ne pourra sortir le peuple béninois de la misère lancinante que lui impose la gestion actuelle du Bénin", a déclaré l’UN. Des sages expriment leur compassion à Yayi Boni
Déjà, dans la journée du mercredi 24 octobre, une délégation de la ville de Parakou, ville native du président Boni Yayi, est allée exprimer son soutien au chef de l’Etat béninois.
"Une délégation composée des députés de la circonscription électorale, des têtes couronnées, des dignitaires religieux, des notables et des représentations des forces politiques de la ville de Parakou, est allé au cabinet présidentiel pour exprimer ses sentiments de compassion et de soutien au chef de l’Etat face à cette tentative de son assassinat par empoisonnement", a déclaré le porte-parole de la délégation, Soulé Allagbé, maire de la ville de Parakou.
De même, certains sages de la capitale politique du Bénin, Porto-Novo, ont également témoigné leur soutien au président Boni Yayi. "Au vu de ce que le président Boni Yayi a fait et représente aujourd’hui pour le Bénin et l’Afrique toute entière, je pense qu’une égratignure lui est préjudiciable à fortiori une tentative d’empoisonnement. J’y vois un recul et une grave atteinte à la postérité", a déclaré Karim da Silva, un sage de la ville de Porto-Novo.
Le lundi 22 octobre dernier, trois personnes, notamment la nièce du président béninois, Zoubératou Kora Seke, le médecin personnel du chef de l’Etat, Ibrahim Mama Cissé, et l’ancien ministre béninois du Commerce, Moudjaïdou Soumanou, ont été interpellées et gardées en vue au commissariat central de Cotonou, puis inculpés lundi soir d’association de malfaiteurs et tentative d’assassinat et écroués à la prison civile de Cotonou, dans une affaire de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat béninois Boni Yayi par des produits pharmaceutiques. Ainsi, le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou a lancé mardi soir deux mandats d’arrêt internationaux contre les opérateurs économiques béninois, Patrice Talon et Olivier Bocco, présumés commanditaires du plan d’empoisonnement du président de la République du Bénin, Boni Yayi.
Afriscoop