Une dame traîne en justice son ex-mari
Accusé d’avoir pris une seconde épouse alors qu’il a signé la monogamie, Y. Kane a été attrait en justice par son ex-mari.
Après 13 ans d’idylle, ce n’est plus la parfaite entente entre Y. Kane et la dame A. Ndiaye. Les deux ex-conjoints sont obligés de solder leurs comptes devant les tribunaux. Après la procédure de divorce devant les tribunaux de France, hier, ils étaient devant le tribunal départemental de Dakar statuant en matière correctionnelle. L’ex-mari est poursuivi pour adultère et bigamie. Y. Kane semble être rattrapé par son passé. Lors de leur mariage en 2000, les deux conjoints avaient opté pour le régime de la monogamie. Après plusieurs années de mariage, le couple a fini par divorcer ‘’récemment’’, selon le mari. Y. Kane s’est retrouvé à la barre parce qu’avant son divorce, il a pris une seconde épouse. Une accusation que le prévenu a catégoriquement niée hier. ‘’Notre divorce a été constaté récemment, en première instance en France. Depuis lors, je ne me suis remarié avec quiconque. Elle est ma seule et unique épouse’’, a soutenu le prévenu d’un âge avancé. Mais, la dame affirme le contraire. Avec des arguments à l’appui, A. Ndiaye a affirmé que son ex-conjoint a bel et bien pris une seconde femme, en 2008. ‘’Elle s’appelle A. Bâ et ils ont deux garçons déclarés à Yoff. L’aîné m’a confirmé qu’il est son père’’, a soutenu la partie civile. Pour étayer ses propos, la dame a indiqué que le mariage a été scellé par un de ses beaux-frères. Elle a ajouté que l'un des frères du prévenu vit chez la dame. La plaignante est même allée jusqu’à révéler l’établissement dans lequel étudient les enfants de ‘’sa coépouse’’. Comme pour porter l’estocade, elle a déclaré que son ex-mari s’était confessé à elle par rapport à sa seconde famille. ‘’J’avais trouvé qu’il avait changé. Lorsque je l’ai interpellé en février dernier, il s’est confié à moi, en me disant : ‘’J’ai rencontré une femme que j’ai finalement épousée en cachette.’’ Seulement d’après ses dires, après cette confidence, le prévenu lui a fait comprendre clairement qu’il nierait les faits devant les juges. C’est pourquoi, dit-elle, ‘’j’ai porté plainte. Je ne voulais pas le faire, mais je veux laver mon honneur, d’autant que tout notre entourage est au courant de son mariage’’. Interpellé à nouveau sur toutes ces accusations de son ex-épouse, Y. Kane a campé dans ses dénégations. ‘’Je ne connais pas cette A. Bâ dont elle parle. Les enfants ne sont pas les miens non plus. Les seuls que j’ai, sont au nombre cinq et ils vivent tous en France’’, s’est-il défendu. Face à ces deux versions contradictoires, le président Ngom a finalement renvoyé le procès pour faire comparaître la dame A. Bâ. Elle a refusé de révéler aux gendarmes le nom du père de ses deux fils. Toutefois, elle devra éclairer la lanterne des juges, le 20 août prochain.