Hommage à Thierno Ndiaye Doss et à d'autres disparus
La tradition a été respectée une fois encore. Les cinéastes présents à Ouaga ont sacrifié hier à une cérémonie de libations autour de la mythique Place des cinéastes. Des prières et témoignages ont été délivrés en la mémoire des cinéastes disparus et ayant déjà participé au Fespaco.
A 9h, cette place située au cœur de Ouagadougou était déjà prise d’assaut par des batteurs, flûtistes et autres danseurs. Ils ont assuré l’animation en attendant l’arrivée des cinéastes dont le doyen Moustapha Alassane qui a fait le discours officiel. Dans son discours, le Nigérien qui participe au Fespaco depuis la première édition de 1969, a décliné l’objectif du rassemblement. «Nous sommes là pour prier en faveur des cinéastes disparus afin que la terre leur soit légère», a-t-il dit. Devant les journalistes, et en écho au thème de cette année, «Cinéma africain et politiques publiques», il a émis le vœu de voir ce cinéma reconnu, soutenu et accompagné par nos Etats.
Après son petit speech, Alassane et ses collègues, main dans la main, ont formé un grand cercle autour de la place des cinéastes de Ouagadougou matérialisée par un grand monument peint en vert-ocre et blanc et construit sur un rond-point. Ils ont fait trois tours du rond-point en silence, les visages graves, les esprits ailleurs, sacrifiant à une tradition de communion avec les disparus.
Cette année, les pensées sont allées particulièrement au Gabonais Charles Mensah, présent au Fespaco 2010 et décédé en 2011 sur scène en Belgique, aux Sénégalais Thierno Ndiaye Doss et Massael Dieng, au Congolais Dieudonné Bakongo, aux Burkinabé Boureima Nikiema et Kouka Aimé Zongo, entre autres. Avant cette cérémonie de libations, la délégation générale du Fespaco a organisé samedi une projection de film en hommage à Dieudonné Kabongo Bashila et à Charles Mensah. C’est Ciné Burkina qui a reçu la projection hommage. Les deux illustres disparus ont reçu chacun, à titre posthume, des trophées.
Bigué BOB
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