Publié le 12 Mar 2025 - 12:11
C1 - 8ES - LIVERPOOL-PSG (0-1, 1-4 TAB)

Le PSG écrit son histoire à Liverpool

 

Plongé dans un stade d'Anfield incandescent, le PSG est parvenu à résister à la pression et à sortir Liverpool aux tirs au but (0-1, 1 TAB 4). Les regrets du match aller sont oubliés : les Parisiens ont été grands, encore une fois, et peuvent continuer de rêver.

 

C’est une soirée dont les Parisiens avaient rêvé. Ils ne sont pas prêts de l’oublier. Contraint à l’exploit après sa défaite rageante au Parc des Princes, le PSG a résisté à la pression d’Anfield pour arracher son ticket pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Rapidement revenu au score grâce à Ousmane Dembélé, le club de la capitale a fait le dos rond et a tremblé, comme le poteau de Gigio Donnarumma. Les supporters se sont rendus coup pour coup, sifflets contre applaudissements, huées contre chants d’encouragement. Les joueurs en ont fait de même. Et le PSG a tiré les marrons du feu aux tirs au but, guidé par un Donnarumma revanchard.

Under pressure

Attendus de pied ferme, les Parisiens ont vite été mis dans l’ambiance par le public d’Anfield prêt à s’embraser à la moindre étincelle, sur une intervention autoritaire d’Ibrahima Konaté (2e) comme sur une passe ratée d’Achraf Hakimi (7e). Sous la pression de la meute rouge, plus affamée que jamais sous une lune éclatante, les erreurs de relance se sont accumulées, les récupérations hautes se sont enchaînées, et Nuno Mendes a sauvé les siens en contrant in extremis la frappe de Mohamed Salah (4e). Le Pharaon a enfin réussi à se débarrasser de son garde du corps deux minutes plus tard, mais pas à cadrer (6e).

La défense parisienne a encore soufflé un bon coup en repoussant la tête de Virgil van Dijk, monté sur un corner (10e). Et cette fois, la chance a bien voulu sourire dans la surface adverse lorsque l’incompréhension entre Konaté et Alisson a permis à Ousmane Dembélé de pousser le ballon dans la cage, totalement contre le cours du jeu (0-1, 12e). Son 29e but de la saison, et pas le plus difficile, mais certainement le plus précieux au regard de l’explosion du banc parisien, à deux doigts d’envahir la pelouse.

La gourmandise de Trent Alexander-Arnold a failli couter un deuxième but dans la foulée, mais Alisson a repris là où on l’avait quitté au Parc en s’opposant à Barcola (17e). L’intermède refermé, les vagues rouges ont repris leur mouvement incessant. Diogo Jota a néanmoins envoyé son coup de boule (18e) puis son tir du gauche au-dessus (34e), et Gigio Donnarumma, sollicité par Konaté (16e), a répondu présent sur tous les centres arrivant dans sa zone.

En apnée, les champions de France ont repris un peu d’air à partir de la demi-heure de jeu. Dembélé a cependant gâché un potentiel face-à-face en poussant trop son ballon (32e), puis a déclenché une frappe enroulée venue mourir à quelques centimètres du poteau (41e), tandis que Ryan Gravenberch a précieusement dévié la tentative de Khvicha Kvaratskhelia, qui se voyait déjà marquer (35e).

I need a hero

Le deuxième acte a démarré comme le premier avait fini : avec le sentiment que le match pouvait basculer à tout moment, d’un côté comme de l’autre. Le poteau de Donnarumma a tremblé et Dominik Szoboszlai a cru égaliser, mais l’arbitre a signalé un hors-jeu (53e). Le gardien italien s’est ensuite déployé pour détourner la tête de Luis Díaz (58e), avant de devenir la cible privilégiée des sifflets anglais en grattant du temps, avec la complicité de ses soigneurs. Anfield s’est encore agacé lorsque l’arbitre a donné tort à Salah, qui demandait une faute de Nuno Mendes à la limite de la surface (66e). Les hommes d’Arne Slot ont persévéré et Jarell Quansah, sur deux phases arrêtées, a envoyé le ballon tout près de l’équerre (75e) puis en plein sur le montant (79e).

Acculés dans leur moitié de terrain, les Parisiens ont subi les assauts en serrant les dents, à l’image de Donnarumma, attentif au premier poteau (84e). Et la tendance s’est inversée, encore, en prolongation : Lucas Beraldo (92e) et Désiré Doué (94e, 113e) ont tour à tour flirté avec le cadre, alors qu’Alisson a sorti l’arrêt qu’il fallait face à Dembélé (109e). Tout s’est donc joué aux tirs au but. Accompagnés vers la séance par un nouveau You’ll never walk alone, les Reds ont raté les premiers par Darwin Núñez et Curtis Jones, mis en échec par Donnarumma, présent au meilleur moment, comme un écho aux « I need a hero » de Bonnie Tyler qui retentissaient avant le match. Désiré Doué a ensuite fini le boulot, sans trembler. Le PSG a l’équipe « pour gagner la Ligue des champions » selon Nasser Al-Khelaïfi. Qui sait si ce ne serait pas pour cette année…

Sofoot

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