Publié le 18 Jan 2022 - 18:18
CAPSULE ‘’BAJJEN WAX MA’’

Un personnage sociétal conceptualisé

 

‘’Bajjen Wax Ma’’ est ce nouveau concept initié par Rama Sissokho, une styliste de métier. À travers cette initiative, elle compte redonner à ce membre important de la communauté cette place qui est sienne et, de surcroît dépoussiérer le patrimoine culinaire et vestimentaire des communautés sénégalaises.

Rama Sissokho a fait face à la presse, hier, pour lancer ‘’Bajjen Wax Ma’’. La cérémonie officielle de lancement des activités a démarré par la diffusion d’une vidéo expliquant l’importance de cette figure familiale qui est la ‘’bajjen’’. Pour chaque enfant, la ‘’Bajjen’’ est la petite ou grande sœur du papa. "Malgré mon âge assez avancé, j'ai toujours besoin de ma ‘bajjen’, par exemple. Ces personnes jouent un rôle crucial dans la communauté", commente-t-elle. "Le monde évolue en bien, mais surtout en mal. Pour échapper à ses tares, nous avons besoin de nos tantes plus que jamais. Elles sont essentielles pour la société", explique-t-elle.

"Quand la fille se marie ou quand le petit garçon doit accéder à la case de l'homme, c'est justement la fameuse ‘bajjen’ qui facilite la réussite à ces deux examens de la vie", affirme Rama Sissokho. Cette dernière s'est également réjouie de l'adhésion populaire à son initiative. "Nous sommes dans les plateformes digitales et on peut dire que les Sénégalais adhèrent à ce que nous proposons. Je puis d'ailleurs dire que cette validation populaire me surprend agréablement", soutient-elle. “L’utilisation de ces technologies s'explique aussi par le fait que nous avons plus le temps pour organiser des palabres au cours desquels nos ‘bajjen’ donnaient de vrais cours magistraux".

Par ailleurs, ‘’Bajjen Wax Ma’’ ne se limite pas uniquement à rappeler l'importance de celle-ci. C'est également un concept qui s'intéresse à d'autres aspects de la société. "À travers ce nouveau projet, nous allons évoquer l'alimentation et le style vestimentaire made in Sénégal. Pour parler plus généralement, une part non négligeable sera réservée à notre patrimoine culturel. Car il est plus que temps que le consommer local devienne une réalité chez nous", a soutenu Rama Sissokho. Lors de ce rendez-vous de présentation, une rubrique botanique a eu lieu.

En effet, Mamadou Sidibé, botaniste, est assez largement revenu sur le lien existant entre les plantes et les Africains d'une façon globale. "C'est une opportunité qu'offre ‘’Bajjen Wax Ma’’ pour revigorer la médecine traditionnelle, la médecine à travers les plantes", salue-t-il d'abord. Le botaniste s'est ensuite intéressé aux problèmes rencontrés dans ce secteur. "Le souci inhérent au dosage se pose surtout avec les plantes toxiques, mais tous les arbres ne le sont pas, fort heureusement. Le problème d'identification aussi il faut qu'on en parle, les tradipraticiens ont parfois du mal à reconnaître telle ou telle autre plante", avoue-t-il. 

Enfin après avoir reconnu le conflit d'intérêts existant entre la médecine traditionnelle et celle qui est moderne, le botaniste a invité à davantage s'approprier les plantes. "En gros, les plantes sont bien là et pourvues de magnifiques vertus. Ne nous en privons pas, nous avons toujours eu des relations avec les plantes toutefois la médecine traditionnelle a besoin d'être beaucoup plus vulgarisée", conclut M. Sidibé.

Mamadou Diop stagiaire 

 

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