La pièce ‘’Ker gu tass’’ fait pleurer le public
À l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, la pièce ‘’Ker gu tass’’, jouée par la compagnie Geum sa Bopou de Cambérène, a fait pleurer plusieurs spectateurs. Captés par l’histoire dramatique, ces derniers ont oublié que ce n’était qu’une mise en scène.
La Journée mondiale du théâtre a été célébrée, ce samedi. À l’occasion de cette commémoration, l’association Kàddu Yaraax, dont la principale activité reste le théâtre forum, n’a pas dérogé à la règle. Elle fête, depuis une vingtaine d'années, cette journée du 4e art qui a été instituée à Vienne, lors du 9e Congrès mondial de l’Institut international du théâtre, sur proposition d’Arvi Kivima.
Ainsi, au centre socioculturel sis à la cafétéria de Yarakh, le théâtre a renoué avec son public, après une année d’absence. Plusieurs troupes ont défilé sur scène, offrant de belles prestations. Des genres diversifiés ont été servis aux inconditionnels du théâtre. ‘’Ker gu tass’’ est la pièce qui aura marqué les spectateurs. Beaucoup ont fini par fondre en larmes, en suivant les comédiens de la compagnie Geum sa Bopou de Cambérène jouer en chair et en os cette œuvre dramatique.
En effet, ‘’Ker gu tass’’ évoque la situation de la femme dans la société de façon générale. Elle parle de la vie d’une femme qui a beaucoup fait dans son foyer. Cependant, un bon jour, son mari décide de changer d’air et prend une seconde épouse. Cette dernière, alors que l’on espérait qu’elle soit le ciment de la famille, est venue avec ses coups bas. Elle a influencé son mari pour qu’il fasse sortir sa coépouse ainsi que ses deux enfants, alors qu’elle était en état de grossesse. Chassée de son foyer, celle-ci finit par mourir en cours de route, après avoir accouché d'un mort-né.
Face à un tel choc, son aîné finit par avoir des troubles psychologiques. Sa petite sœur, tourmentée par cet évènement, se donne la mort.
‘’Auparavant, la polygamie permettait d’apporter plus de bonheur dans la famille. Mais, de nos jours, elle est source de nombreux problèmes’’, a expliqué le metteur en scène Gora Ndiaye. L’auteur de ‘’Rirou tribunal’’ d’ajouter : ‘’Le théâtre permet d'éduquer. Il ne doit pas seulement servir à faire rire. Il y a un moment où le spectateur doit être invité à l’introspection.’’
A l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, d’autres activités ont été organisées par Kàddu Yaraax, selon Leyti Kane, membre du comité d’organisation. Il s’agit de discussions et causeries animées par d’éminents hommes de la culture et du théâtre. Ainsi, l’artiste Fou Malade et le producteur culturel Amadou Fall Bâ ont animé une causerie sur le projet Campus urbain.
BABACAR SY SEYE