''En 2009, les inondations ont eu un impact de 22,5 milliards sur l’économie nationale''
Des quartiers de la banlieue dakaroise ont reçu ce samedi la visite de la Concertation des cadres républicains de l’APR. Durant la tournée, des dons de ciment et de carburant ont été faits aux populations des zones visitées. Les discussions ont tourné autour de l'impact des inondations et l’imprégnation des techniciens dans la gestion de ce fléau.
''Avec les inondations, les activités de tous les secteurs sont affectées et l’économie en souffre profondément. Il y a un manque à gagner terrible. Et finalement, c’est un coût qui a un impact sur le Produit intérieur brut (PIB). Rien qu’en 2009, les inondations ont eu un impact qui s’est élevé autour de 22,5 milliards sur l’économie nationale. Ce qui avait provoqué une baisse, à hauteur de 0,4%, du PIB du Sénégal'', a indiqué Cheikh Ndiaye, Dg du Centre international des commerces internationaux du Sénégal (CICES). Selon l’urbaniste qui dissertait sur le thème : ''Impact des inondations sur le cadre socio-économique environnemental des villes'', les conséquences sociales sont aussi très importantes et les éléments les plus marquants sont la fermeture des écoles et l’abandon des lieux de commerce. A cela s’ajoute le volet sanitaire, avec l’exposition aux maladies transmissibles, parmi lesquelles le paludisme favorisé par la stagnation des eaux.
‘’Toutes les synergies se mettent ensemble pour mieux affiner les solutions’’
À la suite du Dg du Cices, Sophie Siby a disserté sur ''Les actions du gouvernement dans la gestion des inondations, solutions en cours et perspectives’’. La DG de l’Agence de la recherche scientifique appliquée a déploré le fait que des techniciens aguerris soient laissés en rade, avant de lancer un appel pour que toutes les forces soient mises en synergie. ''On s’est rendu compte que des solutions ont été proposées et les travaux ont démarré, mais l’aspect géologique n’est pas pris en compte et nous lançons un appel pour que les données géologiques puissent être prises en charge, car le contraire peut constituer des freins aux données de terrain qui sont proposées. Il faudra créer des synergies entre les différents acteurs qui gravitent autour de la lutte contre les inondations. Il est temps qu’on corrige cet état de fait et que toutes les synergies se mettent ensemble, pour mieux affiner les solutions qui sont proposées’’, a plaidé la géologue. A l’en croire, il faudra que tous les acteurs s’asseyent et rediscutent, pour voir quelles sont les zones qui peuvent être occupées. ''Mais tout cela nécessite de meilleures rencontres entre techniciens, afin de faire des propositions aux différentes autorités’’, a-t-elle conclu.