Publié le 19 Dec 2012 - 04:30
CONDAMNÉ AUX TRAVAUX FORCÉS À PERPÉTUITÉ

Mamour tue la déficiente mentale, après une nuit de sexe

Un marchand ambulant a été condamné, hier, aux travaux forcés à perpétuité, par la Cour d’assises de Dakar pour le meurtre d’une déficiente mentale.

 

Âgé de 44 ans, Mour Diop alias Mamour restera en prison pour la vie. Hier, la Cour d’assises de Dakar l’a condamné aux travaux forcés à perpétuité. Marié, il avait pris une chambre en location pour y traîner ses conquêtes. Sur ce point, le marchand ambulant n’avait pas de scrupules. Pourvu que sa conquête soit une femme. La preuve, la dernière conquête de sa vie est une déficiente mentale.

 

Courant novembre 2007, Mamour rencontre la déficiente « Nianga » au Carrefour 52, à Yeumbeul Bène Baraque. Malgré les railleries des chauffeurs et apprentis trouvés sur place, il embarque la Nianga pour une nuit chaude. Le 16 novembre, il récidive. Cette fois-ci, la partie de jambes en l’air vire au drame. Car, le lendemain, sa partenaire veut sortir toute nue. Pour l’en empêcher, l’accusé l'étrangle.

 

Sa victime morte, Mamour la ligote. Il enveloppe le cadavre dans du plastique puis l'enroule avec son matelas. Trois jours après, son bailleur lui intime l'ordre d’ouvrir la porte de sa chambre, à cause de l'odeur nauséabonde qui s’y dégage. Mamour lui raconte que c'est à cause de trois rats morts. Non convaincu, son bailleur ouvre la chambre, après son départ, et découvre l’horreur. L’accusé est appréhendé, bien plus tard, à la décharge de Mbeubeuss.

 

Mamour a servi cette version durant l’enquête préliminaire. Devant la Cour, il est revenu sur ses déclarations. ''Je vous respecte beaucoup, mais les policiers m’ont chargé'', a-t-il déclaré, affirmant que la victime jouissait bien de ses facultés mentales. ‘’Elle s’habillait correctement’’, a précisé l’accusé, tout en précisant lui avoir remis 1000 francs après la première nuit. Si le drame est survenu, dit-il, c’est que sa partenaire n’a pas voulu rentrer chez elle, alors qu’il devait aller au travail.

 

''Subitement, raconte-t-il, elle est devenue violente, agressive et m’a empoigné. Comme elle était plus forte que moi, je l’ai alors bousculée sur le lit''. Ensuite, poursuit-il, ''elle s’est relevée pour m’attaquer, alors je l’ai étranglée pour me défendre’’. L’accusé d’ajouter qu’il ne se rappelle plus ce qu’il a fait du corps parce qu’il avait perdu la raison, en voyant que la dame était morte.

 

Pour l’avocat général, le comportement de l’accusé est tout simplement indigne. Aussi a-t-il requis 20 ans de travaux forcés. ''Mon client a épousé une handicapée, donc on ne peut pas dire qu’il ne respecte pas ces personnes’’, a rétorqué Me Clément Diatta qui n’a pas eu d'écho favorable à propos de la disqualification des faits en coups mortels.

 

FATOU SY

 

 

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