Le Maroc veut étendre ses tentacules en Afrique
Après le Gabon, la Côte d’Ivoire, la capitale sénégalaise a accueilli, hier, la dernière étape de la 3ème édition de ‘’B to B in Africa’’. Une mission de partenariat économique public-privé organisée par Maroc Export et ses partenaires le groupe Banque Populaire et la Banque Atlantique.
Le Maroc veut ratisser large. Deuxième pays africain investisseur sur le continent, le royaume chérifien entend intensifier sa présence économique en Afrique sub-saharienne à travers cette 3ème édition B to B sur le thème ‘’les systèmes industriels : vers une nouvelle génération de partenariat’’. Le choix de cette thématique, selon Zahra Maafiri, Directrice générale de Maroc Export, est motivé par le lancement, au Maroc, de 39 écosystèmes en faveur de 10 secteurs phares dans le cadre du plan d’accélération industrielle en 2020.
Premier partenaire économique en Afrique sub-saharienne, le Sénégal, membre de l’Union économique et Monétaire Ouest africain (UEMOA) et porte d’entrée de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui est aujourd’hui un marché de 300 millions de consommateurs, devient ainsi une cible potentielle pour les investisseurs marocains. ‘’ Les 93 entreprises marocaines qui nous accompagnent aujourd’hui sont venues rechercher des complémentarités concrètes avec les quelques 518 entreprises sénégalaises inscrites. Grâce à 1550 rendez-vous B to B programmés, des échanges seront d’ores et déjà initiés avec les différents maillons des filières représentées’’, renseigne Mme Mafiri avant de poursuivre ‘’nous voulons passer à de nouveaux secteurs de partenariat, sortir du traditionnel pour aller vers l’industrialisation de notre continent : l’automobile, le textile, les technologies, la pharmacie, les BTP (Bâtiments et Travaux publics…).
‘’Sur le plan des investissements, la balance commerciale des échanges entre le Sénégal et le Maroc est excédentaire en faveur du Maroc. Avec un investissement important du royaume chérifien dans le secteur des services, le secteur bancaire, le bâtiment des Tic etc.,) a rappelé Malick Diop, Directeur général de l’ASEPEX.
Le secteur privé sénégalais entend tout de même inverser cette tendance. L’offre du Sénégal en termes d’exportation n’est pourtant pas négligeable. Qu’il suffise de citer, le ciment, les produits halieutiques, les produits agricoles transformés, l’horticulture que le pays compte porter à 157. 000 tonnes en 2017…’’Nous allons travailler à pénétrer le marché maghrébin, marocain particulièrement’’, assure M. Diop.
Cette 3ème et dernière étape de la 3ème édition ‘’B to B in Africa’’ est une stratégie permettant à des entreprises marocaines, majoritairement des PME (Petites et moyennes entreprises) d’aller à la rencontre des opérateurs des pays différents, à la conquête de nouveaux marchés.