Publié le 12 Jul 2025 - 17:02
GLISSEMENT ANNUEL DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE

Un redressement de 24,9 %

 

En avril 2025, la production industrielle est en hausse. En glissement annuel, elle se redresse de 24,9 %, grâce principalement à la production des industries extractives.

 

En avril 2025, selon l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la production totale d’électricité s’améliore de 5,8 % par rapport au mois précédent, en liaison avec la hausse des achats de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec) auprès des autres producteurs (+7,0 %) et de sa propre production (+2,1 %).

En glissement annuel, la production totale d’électricité régresse de 2,3 %.

Au mois sous revue, le marché mondial des matières premières se caractérise par un repli des cours du pétrole brut (-6,7 %), du sucre (-4,7 %), du riz (-4,6 %) et du blé (-3,2 %) en variation mensuelle. Par contre, celui du maïs (+4,1 %) augmente sur la même période.

Comparés au mois d’avril 2024, les cours du riz (-28,8 %), du pétrole brut (-24,5 %), du coton (-13,3 %), du sucre (-11,7 %) et du blé (-7,4 %) baissent au mois sous revue. En revanche, celui du maïs s’accroît de 8,9 % sur la même période.

Au mois d’avril 2025, les productions en valeur du sel iodé (-41,4 %), du zircon (-16,4 %) et de l’or (-12,4 %) fléchissent en rythme mensuel. Celle de l’attapulgite, en revanche, progresse de 93,8 % sur la même période.

Par rapport à avril 2024, les productions en valeur d’attapulgite (+94,0 %) et d’or (+46,0 %) augmentent au mois sous revue. Cependant, celles du sel iodé (-28,3 %) et du zircon (-23,6 %) se contractent sur la même période.

Au mois sous revue, la production de ciment augmente de 5,7 % en variation mensuelle, au même titre que les exportations (+41,2 %) et les ventes locales (+6,0 %). En glissement annuel, les exportations (+5,5 %), les ventes locales (+5,0 %) ainsi que la production de ciment (+0,7 %) augmentent.

Quant à la production industrielle, elle se redresse de 24,9 % en glissement annuel. Cette amélioration est principalement induite par la production des « industries extractives » (+82,7 %) et des « produits manufacturés » (+4,1 %). Elle est, toutefois, atténuée par la baisse de celle des « industries environnementales » (-1,1 %).

Trafic aérien et activité maritime

En avril 2025, le trafic aérien au Sénégal se caractérise par une hausse du nombre total de passagers (+5,6 %) en rythme mensuel et un fléchissement de la quantité de fret (-16,7 %) et des mouvements d’aéronefs (-5,4 %).

Comparés à avril 2024, le nombre total de passagers (+5,2 %) et la quantité de fret (+0,7 %) augmentent au mois sous revue. Cependant, les mouvements d’aéronefs (-4,9 %) régressent sur la même période.

Au mois de mars 2025, l’activité maritime du Port autonome de Dakar a baissé de 11,3 % en rythme mensuel, en liaison avec le repli des débarquements (-24,1 %), malgré l’accroissement des embarquements (+28,6 %).

Le recul des débarquements est lié à celui des marchandises diverses (-17,0 %), malgré la hausse de ceux des produits de la mer (+56,0 %) et des hydrocarbures raffinés (+0,3 %). Du côté des embarquements, la situation est due à la hausse de ceux des produits de la mer (+67,3 %) et des marchandises diverses (+45,9 %).

Par rapport à mars 2024, l’activité portuaire du PAD a progressé de 16,7 %.

Chiffre d’affaires des secteurs des services et du commerce

Au mois d’avril 2025, le chiffre d’affaires (CA) des services (-15,6 %) ainsi que celui du commerce (-7,9 %) régressent par rapport au mois précédent. La baisse du CA des services est principalement due au ralentissement des « Activités spécialisées, scientifiques et techniques » (-49,3 %), du « Transport » (-28,7 %), de « l’Enseignement » (-25,6 %) et des « Activités financières et d'assurance » (-14,7 %).

S’agissant du commerce, la régression du CA est imputable à la mauvaise dynamique de l’activité de « Commerce de gros » (-23,3 %) et de celle de « Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles » (-13,4 %).

Prix à la consommation et de production industrielle

Au mois sous revue, les prix à la consommation suivis à partir de l’Indice harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) baissent de 0,5 % relativement au mois précédent. Cette diminution est principalement liée à la chute des prix des « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (-1,2 %), de « l’Information et Communication » (-0,4 %), des « Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants » (-0,3 %) et du « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (-0,2 %).

Comparés à un an auparavant, les prix à la consommation se contractent de 0,2 % au mois sous revue.

Sur les quatre premiers mois de 2025, les prix à la consommation se renchérissent de 0,5 % par rapport à la même période de 2024.

Au mois d’avril 2025, les prix de production industrielle évoluent à la hausse de 0,5 % en rythme mensuel. Celle-ci s’explique par l’augmentation des prix des « Produits chimiques, pharmaceutiques, du travail du caoutchouc et du plastique » (+3,1 %), des « Produits des industries extractives » (+1,3 %), des « Autres industries manufacturières » (+1,2 %) ainsi que des « Produits agro-alimentaires » (+0,4 %) sur la même période.

En glissement annuel, ils s’accroissent de 2,8 %.

Échanges commerciaux et compétitivité

En avril 2025, les échanges commerciaux sont caractérisés par un relèvement des prix à l’exportation (+0,3 %) et une baisse de ceux à l’importation (-2,4 %), par rapport au mois précédent.

Les termes de l’échange se sont bonifiés de 2,8 %, passant de 1,03 au mois précédent à 1,06 au mois sous revue, entraînant une baisse de compétitivité des échanges extérieurs.

Au mois sous revue, l’économie sénégalaise enregistre une perte de compétitivité expliquée par la hausse de 1,4 % du Taux de Change effectif réel (TCER) en variation mensuelle.

Cette augmentation du TCER est liée à l’appréciation du Taux de Change effectif nominal (TCEN) de 2,2 %, malgré le différentiel d’inflation favorable (-0,8 pdp).

Face aux partenaires commerciaux, le Sénégal affiche une perte de compétitivité évaluée à 0,5 % vis-à-vis de l’UEMOA. En revanche, il en gagne 0,7 % face à ses partenaires de la zone euro.

Solde commercial

Quant au solde commercial, il est ressorti à -149,9 milliards de F CFA au mois d’avril 2025 contre -127,7 milliards de F CFA au mois précédent, soit une aggravation de 22,2 milliards de F CFA.

Cet accroissement du déficit est induit par la hausse des importations (+80,5 milliards de F CFA), plus prononcée que celle des exportations (+58,3 milliards de F CFA), au mois sous revue.

La bonne dynamique des exportations est imputable à la hausse de celles des produits pétroliers (+24,7 milliards de F CFA), des autres produits (+19,6 milliards de F CFA), des huiles brutes de pétrole (+17,8 milliards de F CFA) et des produits de la mer (+15,0 milliards de F CFA). Toutefois, il est important de noter que cette tendance a été atténuée par celle de l’or non monétaire (-15,3 milliards de F CFA).

S’agissant des importations, la progression est liée à celles des autres produits pétroliers (+30,0 milliards de F CFA), du riz (+25,9 milliards de F CFA), du « Froment et méteil » (+12,2 milliards de F CFA) et des ouvrages en métaux (+12,8 milliards de F CFA).

Recettes de l’État et salaires

Au mois d’avril 2025, les recettes totales de l’État restent constantes avec une légère baisse de 1,0 milliard de F CFA comparativement au mois précédent. Cette stagnation s’explique par une combinaison de chute des recettes fiscales (-8,8 milliards de F CFA) et d’une hausse des recettes non fiscales (+7,7 milliards de F CFA) au mois sous revue.

En avril 2025, les salaires (-1,7 %) régressent en variation mensuelle. Comparés à un an auparavant, les salaires (+3,9 %) et l’effectif (+2,6 %) de l’administration centrale augmentent au mois sous revue.

Au mois sous revue, la situation monétaire est marquée par une stabilité de la masse monétaire M2, comparée au mois précédent. Cette situation est liée à une baisse de la masse monétaire M1 (-0,2 %), atténuée par une augmentation des autres dépôts (+0,4 %).

Au niveau des contreparties, la situation s’explique par la montée des actifs extérieurs nets (+8,1 %) et une baisse des créances intérieures (-1,7 %).

 

CHEIKH THIAM

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