Publié le 22 Oct 2015 - 17:04
COUMBA DIEDHIOU AGRESSEE A L’ARME BLANCHE A NOUAKCHOTT

Son copain sénégalais reste introuvable

 

Gora Guèye, un jeune tailleur sénégalais, a agressé à l’arme blanche sa compatriote Coumba Diédhiou, mardi 20 octobre dans la matinée, au quartier Médina 3 de Nouakchott. Aussi rocambolesque que cela puisse paraître, l’agresseur est l’amant de la victime, depuis trois ans. Une discussion amicale de la veille a été mal prise par Gora Guèye qui est revenu le lendemain matin trouver sa copine Coumba au restaurant de sa cousine, vers les coups de 9h, pour mettre sa menace à exécution.

Le lundi 19 octobre, Gora Guèye est allé voir sa copine pour l’informer de sa décision de se rendre au Sénégal pour y passer la fête de la Tamxarit. Il voulait profiter d’un convoi de Sénégalais se rendant au pays. En plaisantant, sa copine lui a répondu : « Si tu dures là-bas, tu me retrouveras avec un autre. » Mais apparemment, Gora a pris très au sérieux cette déclaration. Le lendemain, il est retourné voir Coumba au restaurant, vers 9h.

La fille raconte : « Je l’ai croisé sur le seuil du restaurant. Il m’a repoussée dedans et m’a dit : je devais aller au Sénégal, mais j’ai renoncé à cause de ce que tu m’as dit hier nuit ». Gora était furieux, selon Coumba. Il tenait sa main dans sa poche. Subitement, il a sorti un couteau pour lui asséner un coup au niveau du sein droit. Après ce premier coup, il est revenu à la charge et lui a donné un coup sur le front. Elle est tombée par terre. Ses cris de détresse ont alerté les passants et le voisinage. Pendant ce temps, Gora s’est éclipsé.

La victime a déposé plainte à la police de Tevragh-Zeina1 pour coups et blessures volontaires à l’arme blanche. Les policiers se sont mis en branle pour tenter de retrouver l’agresseur. Pour l’heure, Gora Guèye, natif de Louga, se cache quelque part dans la banlieue de Nouakchott ou bien a réussi à traverser la frontière. Son entourage souligne qu’il n’a pas bonne presse. Il  n’a pas de domicile fixe. Par conséquent, son acte ne surprend pas ses proches.

Cette agression passionnelle rappelle d’autres, à l’image de Ndèye Astou Kane, une Lougatoise étranglée dans sa propre chambre par son copain mauritanien Aly Dieng, en janvier dernier, pour une affaire de jalousie. 

Ibou Badiane, Correspondant en Mauritanie

 

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