Du sort de la mortalité maternelle et infantile au Sénégal

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Les besoins non satisfaits en planification familiale restent encore très élevés au Sénégal avec un taux de 32%. Il urge d’agir pour réduire de 20 à 30% les décès maternels et de 12 à 20% la mortalité infantile.
Pour atteindre les Objectifs 4-5 et 6 du millénaire pour le développement (OMD), le Sénégal devra, d’ici 2015, réduire la mortalité maternelle de trois quarts et la mortalité infanto-juvénile de deux tiers. Il devra aussi mettre l’accent sur la mortalité néonatale qui représente près de 40% de la mortalité infantile.
Il est possible de le faire, selon le Dr Annette Seck Ndiaye, directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA). Elle informe que plusieurs actions sont menées. La stratégie majeure porte sur la santé de la reproduction et vise, de l’avis de la directrice de la PNA, à réduire la mortalité maternelle et l’indice synthétique de fécondité encore à plus de 5 enfants par femme. Des ambitions clairement réitérées lors de la participation de la directrice de la PNA à la 13e Assemblée générale annuelle de la Coalition pour les produits de santé de la reproduction qui s’est tenue ce mois d’octobre à Paris. Ainsi, l’une des priorités demeure la couverture des besoins non satisfaits en planification familiale. Cette dernière permet de réduire de 20 à 30% les décès maternels et de 12 à 20% la mortalité infantile, fait remarquer la directrice de la PNA. Elle regrette qu’au Sénégal, les besoins non satisfaits en planification familiale restent encore très élevés parce qu’atteignant la barre des 32%. C’est la raison pour laquelle ‘’le Sénégal a fait le choix stratégique de faire de la Planification familiale une priorité nationale en vue d’une réduction rapide de la mortalité maternelle et infantile’’, a souligné le Dr Ndiaye.
La contraception partout et pour tous
C’est ainsi que le Sénégal s’est fixé l’objectif d’augmenter le taux de prévalence contraceptive pour les femmes en union de 12% en 2010 à 27% en 2015. ‘’Le Sénégal devra s’atteler à tout mettre en œuvre pour garantir la disponibilité permanente et en quantité suffisante de produits contraceptifs de qualité pour les populations sénégalaises partout où elles se trouvent et quels que soient leur revenus’’, a insisté la directrice de la PNA. Ce défi majeur n’est pas ‘’insurmontable’’, souligne-t-elle.
Pour l’atteinte de ces objectifs, le Sénégal s’est doté d’un plan d’action national autour duquel sont réunis l’ensemble des acteurs et partenaires des pays impliqués dans la Planification familiale. Et avec l’effort coordonné et transversal entrepris par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale sur l’ensemble de la chaîne pour garantir la disponibilité des produits, les objectifs peuvent bien être atteints, dit-elle. Toutefois, le combat n’est pas encore gagné de l’avis de la directrice du PNA. Elle reconnaît que des efforts restent à faire pour mettre en place une chaîne logistique plus efficiente en mesure de rendre disponibles des produits contraceptifs de qualité ‘’partout et pour tous’’.
Amadou NDIAYE
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