Le SAES appelle les syndicats grévistes à lever le pied
''Quel peut être le rôle et la place des universités et des syndicats dans les refondations et consolidations socio-économiques, politiques, scientifiques et culturelles ?'' Telle est la question à laquelle les syndicalistes tentent d'apporter une réponse à l'occasion du 11ème congrès du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES), ouvert hier à Dakar pour trois jours. Cette rencontre se tient à l'UCAD II dans un contexte de crise du système éducatif sénégalais. ''Notre système éducationnel est malade'', a ainsi relevé Awa Wade, Secrétaire générale de l'UDEN. Et, selon ses dires, l'enseignement fait face à deux défis majeurs, à savoir comment façonner un Sénégalais enraciné dans sa culture et un autre ouvert à l'éducation internationale.
Pour sa part, à Seydi Ababacar Ndiaye, Secrétaire général national du SAES, a estimé qu’il est important que les enseignants fassent cause commune afin de résoudre les problèmes de l'école sénégalaise. Et cela ne peut se faire qu'à travers le dialogue. ''Il est vrai que l’État doit tenir compte de nos revendications, mais il est impérieux que les enseignants marquent une pause afin d'évaluer les élèves en fin de trimestre. J'attire leur attention sur ce point car il s'agit de nos enfants'', a-t-il appelé. Des syndicats du moyen, secondaire et primaire sont en mouvement depuis mai et menacent de ne pas prendre part aux examens.
Président l'ouverture du congrès, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a indiqué que l'ère des grèves longues et répétitives doit être dépassée afin d'assurer un bel avenir à l'enseignement supérieur.
Ainsi, les syndicalistes espèrent qu'au prochain conseil présidentiel sur l'enseignement supérieur, le Président Macky Sall prendra des mesures nécessaires en fonction des recommandations issues des concertations nationales, pour régler définitivement les problèmes du secteur.
Djidi DIARRA (Stagiaire)