Douze jeunes pépites bénéficient du savoir-faire belge
Dans le cadre des sessions de formation, la Direction technique nationale du Comité national de promotion de la danse sportive (CNPDS), en collaboration avec la Fédération belge de breaking Said Ezziani dit Bboy Saidon, organise une formation pratique de technique et coaching du 28 mai au 4 juin 2024 à la Maison des cultures urbaines (MCU) à Ouakam. Ce vendredi, il y a eu une séance ouverte à laquelle a assisté ‘’EnQuête’’.
Au dernier niveau de la Maison des cultures urbaines de Ouakam, 12 jeunes, en blousons noirs pour la plupart et baskets comme équipements sont en pleine réception de breaking. Saut, danse, autres mouvements qui requièrent compétences physiques et de la souplesse s'enchaînent. Ici, art et sport se rencontrent. Tantôt avec une bonne musique rap, tantôt en silence, ces athlètes ou bien ces artistes peuvent vous en mettre plein les yeux. Cette agilité multipliée par douze a tout simplement “bluffé” le délégué général de Wallonie-Bruxelles au Sénégal, Jean-François Pacula. Le représentant belge semblait émerveillé devant la “technicité”, mais aussi la performance physique des bénéficiaires.
Mais le seul bémol, selon M. Pacula, le côté “style”, pourrait être mieux pris en compte dans les performances. Le représentant de la Wallonie-Bruxelles a terminé par une bonne note en annonçant d'autres manifestations comme celle-ci.
Auprès des jeunes passionnés depuis le début, le coach lui-même parle d'une satisfaction nette, dans la mesure où les disciples s'impliquent à 100 %. “Durant les quatre jours passés avec ces bboys, le bilan à mi-parcours est plus que satisfaisant. Ils sont présents physiquement, mais surtout mentalement avec beaucoup de motivation et d'énergie”, a déclaré le formateur venu de la Belgique, Bboy Saidon. L'expérimenté breakeur est allé plus loin en appréciant de façon plus spécifique les capacités des uns et des autres. “Le niveau est hétérogène. Mais cela s'explique par le fait que d'aucuns ont plus d'expérience que d'autres. Toutefois, l'énergie déployée dans la formation est quasiment identique, d'un breaker à un autre. Je peux dire que les bboys ont un avenir brillant au Sénégal et ils sont bien outillés pour dominer le continent africain”.
Au moment de prendre la parole au beau rythme et des acrobaties, la présidente du Comité national de promotion de la danse sportive (CNPDS), Gacirah Diagne, a salué l'importance de cet “accompagnement” qui vient accroître les chances de médailles du Sénégal lors des prochaines compétitions.
Cependant, elle estime qu'il faudrait aller vers plus d'ouverture afin que toutes les régions du pays puissent bénéficier de la danse sportive. “Avec quatre régions que sont Dakar, Kaolack, Thiès et Ziguinchor, c'est quand même peu ; nous aurions aimé avoir un décompte beaucoup plus conséquent”.
Pour finir, Mme Diagne s'est montrée beaucoup plus optimiste vis-à-vis des retombées de ces séances de formation. “Au moment de boucler la formation, 12 en auront profité. Ils pourront servir de relais pour vulgariser davantage cet art, encadrer, à leur tour, leurs petits frères et petites sœurs. Les Jeux olympiques de la jeunesse arrivent à grands pas et il faudra qu'on fasse très bonne impression à domicile. En outre, l'événement permettra de mieux faire connaître ce sport. Donc, pour revenir à cette formation en cours, nous ne pouvions pas rêver mieux pour préparer le terrain”.
MAMADOU DIOP