Publié le 15 Oct 2014 - 13:42
DEGATS DE L’EPIDEMIE EBOLA

Guinée, Sierra Leone et Liberia ont perdu 13 milliards de dollars

 

La maladie hémorragique à virus Ebola menace le développement socio- économique de la Guinée, du Liberia et de la Sierre Leone. Une délégation du PNUD en a fait le constat à l’issue d’une visite de terrain.

 

Les Nations-unies veulent mener la guerre contre le virus Ebola considéré comme une menace sérieuse sur la paix et la sécurité internationales. A cet effet, une équipe de trois experts du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) s’est rendue en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia pour préconiser «une mobilisation communautaire» et la relance des activités génératrices de revenus dans ces trois pays fortement touchés par l’épidémie ».

Selon les représentants du PNUD, Abdoulaye Mar Dièye, Magdy Martinez-Soliman et Mme Ruby Sandhu-Rojon, ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest (Guinée, Sierra Leone, Liberia), sont en train de perdre en moins de deux semestres 3 à 5 points de croissance. «Dans ces pays, nous avons vu les prix de denrées de première nécessité monter de 30 à 100% en quelques mois», ont-ils annoncé. Abdoulaye Mar Dièye, directeur du Bureau des politiques et de l’appui aux programmes, souligne qu’«en termes de PIB consolidé, ces trois pays ont perdu 13 milliards de dollars, (alors que) le secteur du  tourisme enregistre un taux d’occupation de 30%.»

Concernant cette «guerre», l’expert du PNUD ne se fait pas d’illusion. «C’est une lutte acharnée que nous allons mener d’autant que l’impact socio-économique commence à se sentir sur le plan du PIB, mais aussi sur le plan des prix» des denrées alimentaires. «Nous allons intensifier nos efforts, des plans de réponse dans l’ensemble des pays de l’épicentre sont en train d’être mis en place par nos représentants résidents pour assurer le leadership», a ajouté M. Dièye qui a affirmé également l’existence de «plans de riposte pour les pays qui ne sont pas encore touchés.»

Selon lui, pour vaincre Ebola, il faudrait doubler d’énergie, de force et d’interventions sur le plan financier et logistique. Le directeur du Bureau régional pour l’Afrique a insisté sur le devoir du «système des Nations- unies (qui) est de nous assurer que cette crise qui était au début une crise sanitaire n’hypothèque pas les dividendes de la paix, les gains de développement et le développement économique de la sous région.» D’où l’urgence de faire en sorte que l’impact socio-économique de l’épidémie d’Ebola soit contenu. 

AIDA DIENE

 
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