‘’Assurer un approvisionnement stable et contrôlé durant le ramadan’’

À quelques heures du début du mois sacré du Ramadan, la question de l'approvisionnement et des prix des denrées alimentaires est au cœur des préoccupations des consommateurs. Pour faire le point sur les mesures prises par les autorités locales, nous avons rencontré Khadim Ndiaye, Chef du Service Régional du Commerce de Thiès. Dans cet entretien, il revient sur les actions mises en place pour éviter les spéculations, garantir des prix stables et assurer la sécurité sanitaire des produits durant cette période de forte consommation.
A quelques heures du début du Ramadan, quelle est la situation de l’approvisionnement du marché en denrées alimentaires ?
Oui, nous sommes à quelques jours du mois de Ramadan, qui est une période de forte consommation. Le ministère du Commerce a donc pris toutes les mesures nécessaires pour assurer un approvisionnement régulier et suffisant des marchés en denrées de première nécessité, notamment les produits les plus demandés pendant cette période. On parle principalement de riz, huile, sucre cristallisé, lait, gaz butane, ainsi que d’autres produits essentiels comme l’oignon et la pomme de terre.
Dans ce cadre, nous avons mis en place un dispositif de suivi des stocks et des prix. Ce système de relevé nous permet de contrôler la disponibilité des produits et de suivre les prix de près. À la date du 25 février 2025, les résultats sont satisfaisants : les stocks sont bien suffisants pour répondre à la demande accrue pendant le Ramadan. En d’autres termes, nous avons une quantité adéquate de produits pour garantir que les besoins des populations seront couverts durant ce mois sacré.
L’inflation des prix des denrées alimentaires est un problème récurrent durant le Ramadan. Quelles mesures sont prises cette année pour éviter toute spéculation ?
C’est une question importante. En effet, le mois de Ramadan connaît souvent une pression sur les prix des produits de consommation courante. Pour éviter la spéculation, nous avons mis en place des mécanismes de régulation stricts. Nous procédons à des contrôles réguliers des prix comme l’oignon, la pomme de terre l'huile, le sucre raffiné, le sucre morceau, le riz parfumé et le gaz butane souvent utilisés par les populations, dans les marchés, en collaboration avec les commerçants, et en utilisant nos données de suivi des stocks et des prix pour prévenir toute hausse injustifiée.
De plus, nous avons renforcé le dispositif de surveillance des produits sensibles comme l’oignon et le riz. Par exemple, pour l’oignon, nous avons fermé les frontières pour ne laisser circuler que l’oignon local. Cette mesure permet de soutenir les producteurs nationaux tout en stabilisant les prix. Au 25 février, nous avons constaté une baisse du prix de l’oignon, qui est passé de 500 FCFA le kilogramme à 400 FCFA, et le sac qui était à 12 000 FCFA est désormais à 9 000 FCFA. Cette baisse des prix est une bonne nouvelle pour les consommateurs et montre que les mesures prises commencent à porter leurs fruits.
En ce qui concerne les sanctions, quels sont les dispositifs mis en place pour les commerçants qui ne respectent pas les prix fixés par l’État ?
Il existe effectivement un dispositif de sanctions pour les commerçants qui ne respectent pas les prix fixés par l’État. Lorsqu’un commerçant est pris en flagrant délit de spéculation ou de non-respect des prix officiels, il peut être sanctionné par des amendes, voire par la saisie de ses produits. Nous avons une équipe d’inspecteurs qui procède à des contrôles réguliers et qui est prête à intervenir en cas de non-conformité. Nous veillons à ce que la régulation du marché soit efficace, afin d’éviter tout abus.
Un autre aspect important pendant le Ramadan est la qualité des produits. Quelles mesures sont prises en matière de contrôle sanitaire et d’hygiène dans les marchés ?
Vous avez tout à fait raison, le Ramadan est un mois où la consommation augmente considérablement, et il est crucial d’assurer la qualité sanitaire des produits. À cet égard, le Service du Commerce a renforcé son dispositif de contrôle sanitaire dans les marchés. Nous portons une attention particulière à la qualité des produits alimentaires, notamment ceux qui sont consommés en grande quantité, comme les fruits, légumes, et produits frais. Des inspections sont menées pour s'assurer que les commerçants respectent les normes d'hygiène et n’utilisent pas de produits périmés ou contaminés. Nous avons également intensifié les contrôles sur le matériel de stockage, en particulier pour éviter les risques liés aux produits mal conservés.
La qualité des produits est primordiale, surtout dans un mois de forte consommation comme le Ramadan. En plus de notre travail de régulation des prix, nous avons renforcé les contrôles sanitaires. Nous effectuons des inspections dans les marchés pour vérifier la conformité des produits aux normes d’hygiène. Cela concerne surtout les produits frais comme les fruits, légumes, viandes et poissons, qui peuvent rapidement se détériorer s’ils ne sont pas correctement conservés.
En outre, pour éviter toute contamination, des mesures préventives sont mises en place, l''objectif est de protéger la santé des consommateurs, afin qu'ils puissent acheter en toute sécurité les produits qu'ils consommeront durant le mois du Ramadan.
Nous sommes pleinement mobilisés pour que le marché de Thiès soit bien approvisionné et régulé pendant le Ramadan. Les mesures de suivi des prix, de contrôle sanitaire et d'approvisionnement en denrées alimentaires sont en place et se poursuivront tout au long du mois. Le but est de garantir une offre suffisante de produits essentiels à des prix accessibles, tout en protégeant la santé des populations. Nous invitons également les citoyens à signaler toute anomalie ou problème de prix pour que nous puissions intervenir rapidement et efficacement.
Ndeye Diallo (Thiès)