Des acteurs de la sante formés
Après plusieurs mois de pandémie, le Haut conseil du dialogue social a organisé un atelier dans le but de renforcer les connaissances des personnels de santé, qui sont toujours à l’avant-garde dans cette lutte contre la Covid-19.
Si le Sénégal a pu faire face jusqu’à présent à la pandémie de Covid 19, c’est en partie grâce à la détermination des personnels de santé. C’est dans ce sens, que le Haut conseil du dialogue social a organisé un atelier pour « Renforcer les capacités des mandants tripartites de l’Organisation international du travail, dans le cadre du dialogue social, pour promouvoir des mesures de relance dans l’économie de soins, fortement impactés par la pandémie de la Covid-19 ». Une activité qui s’inscrit dans l’optique d’accroître la résilience du système sanitaire et des acteurs qui l’animent, à en croire la Présidente du Haut conseil du dialogue social.
« L’année dernière, nous avons organisé un atelier pour aller vers la mise en place d’un comité du dialogue social dans le secteur de la santé. Le 5 mai dernier, le chef de l’Etat a donné des instructions pour que des secteurs de l’éducation, de la santé et de l’enseignement supérieur fassent l’objet d’une attention particulière, parce qu’il veut que ces secteurs soient dotés de comités de dialogue social. Nous en avons un déjà dans le secteur de l’éducation, il restait la santé et l’enseignement supérieur. Au cours de ces débats de trois jours, nous allons voir comment faire pour mettre en place ce comité dans la santé. Nous allons insister sur la santé et la sécurité au travail », explique Innocence Ntap Ndiaye.
Pour elle, « la pandémie a fini de montrer que le système sanitaire à des déficits à combler et cela nous rattrape. Après le système de riposte mis en place, il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Il faut renforcer les capacités de tous les acteurs et arriver à avoir un personnel de santé apte à dialoguer. Il y a beaucoup de crises dans le secteur de la santé, dans celui de l’éducation idem, mais je crois qu’avec ce projet, nous pourrons mener beaucoup d’activités. Il faut que, dans nos pays, les discussions se fassent très tôt. »
Selon Mme Ndiaye, « il est vrai nous avons eu une trêve sociale, mais, il faut noter que des secteurs restent au bord de la route, parce que les syndicats de l’éducation n’avaient pas signé le pacte de stabilité, même si les centrales syndicales avaient signé. Avec les dernières élections de représentativité, les syndicats ont appuyé les centrales. Mais, l’année prochaine, nous allons vers des élections centrales, nous ne savons pas quelle configuration nous auront en face de nous. Nous observons les forces et les faiblesses, nous notons des coalitions, donc, nous attendons pour voir comment les forces syndicales vont se réorganiser », a annoncé Innocence Ntap Ndiaye.
IDRISSA AMINATA NIANG