De la responsabilité de l'État, des enseignants et des parents
Placé sous le thème de la centralité de l’élève dans le système éducatif, le discours d’usage de la cérémonie solennelle de distribution des prix du Concours général 2013 a été prononcé par l’Inspectrice de spécialité Awa Guèye Diagne.
Elle a appesanti son exposé sur les rôles et responsabilités des acteurs et partenaires de l’éducation sénégalaise. Il a été d’abord question du service public, que l’oratrice assimile à l’intérêt de l’élève, ''pivot'' et ''maillon essentiel'' du système éducatif. ''Il s’agit de tout mettre en oeuvre pour favoriser la réussite de l’élève'', a indiqué Awa Guèye Diagne.
S’agissant de l’État, elle a rappelé ''l’ambition'' du pouvoir de fournir une ''offre d’éducation suffisante et adaptée à la demande'' via un certain nombre d’axes stratégiques, au rang desquels la réduction des disparités entre les zones rurales et urbaines ou encore entre garçons et filles en matière d’accès à une éducation et/ou formation de qualité.
Vient ensuite le tour des enseignants qui ont, eux, un ''rôle déterminant'' dans la prise en charge de la centralité de l’élève. ''L’enseignant doit s’appuyer sur des méthodes pédagogiques qui motivent et qui engagent l’élève (…) dans la connaissance et le respect de la législation scolaire, de la morale et de la déontologie. C’est une exigence qui renvoie à plusieurs obligations : le respect de la personnalité de l’élève, le respect de ses droits, ceux d’étudier pendant toute l’année et d’être évalué et sanctionné objectivement'', a dit l’inspecteur.
Mme Diagne a, par ailleurs, déploré la baisse des effectifs des séries scientifiques, qui n’était qu’à 32,6% en 2012. Une réalité qui serait liée aux méthodes d’enseignements actuelles, ''contribuant à la désaffection des séries scientifiques''. Elle a cité, entre autres, la domination du cours magistral.
Mais, a insisté Awa Guèye Diagne, mobiliser les acteurs autour de l’élève ne revient pas à en faire un ''enfant roi''. Celui-ci a aussi des devoirs, comme le respect des règles du vivre ensemble et l’adoption de méthodes de travail le rendant un tant soit peu autonome.
Les parents, enfin, ont eu droit à leur chapitre. L'oratrice estimant qu’ils ''devraient davantage s’investir pour assurer l’assiduité de l’enfant à l’école, l’assister et l’accompagner quand il connaît des difficultés scolaires''.