L’Etat invité à renforcer la capacité d’accueil de l’Université de Ziguinchor
Des bacheliers non orientés de la Casamance (sud) ont invité l’Etat à doter l’Université de Ziguinchor de nouvelles infrastructures afin de renforcer sa capacité d’accueil et permettre aux futurs étudiants de poursuivre leurs études dans la région.
''L’Etat doit renforcer l’Université de Ziguinchor en infrastructures. Sa capacité d’accueil est d’un peu plus de 800 étudiants et il y a actuellement plus de 5000 demandes d’orientation’’, a indiqué, samedi, Ansoumané Sané, membre de l’Amicale des étudiants de Bignona à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse organisée par les bacheliers non orientés de la Casamance. La rencontre s’est tenue au siège de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (RADDHO) en partenariat avec le Mouvement M3K (Kougnils Koutikasa Kouyoké (Le enfants des combattants son fatigués, en langue diola).
‘’La Casamance est l’une des régions les mieux scolarisées au Sénégal. Il y a un Collège d’enseignement moyen (CEM) dans pratiquement tous les villages’’, a dit Anssoumané Sané, étudiant en Master 2 à l’Université à l’UCAD, qui s’interroge sur ‘’le devenir des élèves à la fin de leu cycle s’ils ne sont pas orientés dans les Universités’’.
Pour l’accès aux études supérieures, ‘’les autorités doivent privilégier l’orientation des natifs de chaque région où il y a une Université afin de maintenir les jeunes dans leur localité et ainsi désengorger l’UCAD qui a dépassé sa capacité d’accueil’’, propose t-il.
La présidente et fondatrice du M3K, Bijou Goudiaby Tendeng, a pour sa part invité le gouvernement à renforcer les infrastructures dans les régions du Sud du pays (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou). Cela, a-t-elle expliqué, pourra contribuer à ‘’désenclaver la Casamance et donner une occupation aux jeunes en vue de préserver la paix’’.
‘’La Casamance est vaste mais elle est pauvre en infrastructures. Le gouvernement dans sa lutte pour la préservation de la paix doit construire des infrastructures pour permettre aux jeunes de s’occuper avant qu’ils ne pensent aux armes’’, a-t-elle dit.
‘’Les bacheliers de la Casamance ne veulent pas sortir de leur localité pour des raisons sociales. Il faut permettre à ces bacheliers de poursuivre leurs études chez eux dans paix et la tranquillité’’, a ajouté Mme Tendeng.
APS