L'étudiant Abdou Khadr Fall voit la Raddho exiger pour lui un procès équitable
Âgé de 23 ans, le Sénégalais Abdou Khadr Fall est dans une mauvaise passe. Voila pourquoi la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) a sonné hier la mobilisation pour exiger un procès équitable pour ce jeune vivant dans la commune de Fès au Maroc.
Étudiant en Physique-Chimie, Abdou Khadr Fall a eu, selon une note de la Raddho qui nous est parvenue, ‘’le tort d’avoir, au moment du renouvellement de sa carte de séjour, eu une altercation avec un policier marocain qui l’aurait brutalisé, avant de l’accabler d'injures’’. Après avoir répliqué, poursuit la note, Abdou Khadr Fall aurait été menotté et envoyé à la chambre de sûreté.
Jugé sans avocat, dans la langue arabe, selon la RADDHO, le jeune étudiant n'avait que quarante-huit heures pour faire appel. Autrement dit, il va purger sa peine, puisqu'il a été condamné par le tribunal de Fès à trois mois d’emprisonnement ferme. Comble de tout, lors du procès, l’étudiant n’a pas eu droit à ‘’un avocat et de surcroît le procès s’est déroulé en langue arabe sans interprète’’. Très inquiète, sa famille, demande à l’État du Sénégal d’intervenir pour sauver l’étudiant. Lui emboîtant le pas, la RADDHO dénonce le caractère inéquitable du procès et exige des autorités marocaines le strict respect des droits de la personne humaine. Par ailleurs, l’organisation de défense des droits humains a lancé un appel aux autorités sénégalaises. Elle leur demande de prendre les dispositions nécessaires pour permettre à Abdou Khadr Fall de jouir pleinement des droits qui lui sont reconnus par les différents instruments juridiques internationaux.