''Pourquoi la BICIS soutient Saint-Louis Jazz...''
Partenaire du Festival international de jazz de Saint-Louis, la BNP Paribas, à travers sa filiale locale BICIS, a encore assuré sa partition à la 21e édition de l'événement culturel, tenu du 15 au 20 mai. En marge de la manifestation, le directeur général de la BICIS, Pierre Bérégovoy, revient sur la fidélité de l'entreprise à soutenir le festival phare de la vieille ville, ainsi que sur les projets en vue avec la nouvelle équipe dirigeante de l'Association Saint-Louis Jazz.
Comme les précédentes, vous avez pris part à la 21e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis. Quels sont vos sentiments au lendemain de la clôture des activités (Ndlr : entretien réalisé le lundi) ?
C'était ma première participation. Je suis arrivé récemment. En tout cas, je n'étais pas là à la dernière édition. Je crois que c'est un immense succès. Je le ressens comme cela. Parce que d'abord c'est un festival populaire de fréquentation aussi bien sur le in que sur le off. Il y a des milliers de personnes qui sont venues de tout le Sénégal et au-delà d'Europe et d'ailleurs pour assister à cet événement. La manifestation avait une forte dimension internationale. C'est une première raison de succès. On a eu droit à une bonne programmation diverse mais avec un fil conducteur de qualité. C'est le deuxième motif de satisfaction. On a eu de grandes émotions. Malheureusement, je n'ai pas suivi la totalité du festival mais j'ai encore en mémoire Ray Lema qui a fait chanter toute l'assistance et a partagé avec nous toutes ses émotions. Avec Dhafer on a eu de grands moments, il est un instrumentiste extraordinaire avec une voix extraordinaire. Pour la conclusion du festival, c'était vraiment extraordinaire.
Qu'est-ce qui lie la BICIS à cet événement culturel ?
On a un partenariat privilégié avec le festival et le Prytanée militaire où on a pu aller avec le Howard University Group. Ces étudiants ont partagé une partie de leur savoir-faire avec l'orchestre du Prytanée. C'est vraiment une vocation importante du festival de transmettre et de partager entre musiciens d'horizons différents, des connaissances et compétences. On a réussi également à faire venir le collectif Vendredi Slam. Et là, ce n'est pas nous qui les avons choisis mais plutôt le public. Mais on est très heureux de ce choix. On aurait certainement fait de même. Les membres du collectif sont venus d'abord pour participer à la masterclass avec le Howard University Group et l'orchestre du Prytanée. Et les choses sont allées plus loin que ce qu'on espérait. Les slameurs ont pu eux aussi rejoindre la scène du in pour la dernière soirée a priori la plus belle. C'est donc beaucoup de raisons de satisfaction. Parallèlement à cela, on a organisé beaucoup d’événements pour nos clients du nord du Sénégal. C'est un moment de plein succès et de communion entre les collaborateurs de la banque qui, au fil des années, ont pris l'habitude de se retrouver à Saint-Louis.
Pourquoi le choix du Prytanée militaire pour ce masterclass ?
Il y a différents éléments. Il y a ceux du cœur parce qu'on a beaucoup de travailleurs de la banque qui sont anciens de cette école. On les reconnaît facilement parce qu'ils sont fiers de cette appartenance et de ce passage. Mais aussi il y a ce souhait de ne pas réserver notre soutien au festival uniquement à l'élite de la musique. Ces grands musiciens qui viennent ici, c'est très bien. C'est une chance pour Saint-Louis de les avoir parce que ce sont des gens qui ont déjà fait des prestations sur les plus grandes scènes du monde. C'est très très bien. Il faut ce rassemblement et une autre vocation, et le off en fait partie. Notre partenariat avec le Prytanée en fait partie. On a eu un accueil extraordinaire là-bas avec le commandant de l'école, le professeur de musique et les élèves. On a été content de participer à ce métissage et ce partage de connaissances. La vocation d'un festival du genre, c'est aussi que les grands viennent pour apprendre aux petits. Là, on repart gonflé avec tout cela.
En même temps la banque fait ainsi dans le mécénat culturel, notamment avec ce festival de jazz...
Ce partenariat entre la BICIS et le festival date de longtemps. De 1998, je crois. Il est depuis de différentes formes et différentes dimensions. Année après année, ce partenariat s'est développé. Mon ami Amadou Kane (ancien directeur général de la banque, aujourd'hui ministre de l'Économie et des Finances du Sénégal, NDLR) avait souhaité que l'on soutienne Saint-Louis. Après la BNP Paribas nous a rejoint et a donné une dimension supplémentaire à ce partenariat. Aider et soutenir ce festival, je crois que c'est aider au développement économique du nord du Sénégal qui a de nombreux atouts. Saint-Louis est une ville emblématique connue dans le monde entier, classée au patrimoine mondial avec un patrimoine culturel et architectural très important. Je crois que les populations voudraient que les festivals durent toute l'année tant les retombées économiques sont importantes pour l'ensemble des populations. Ce sont des milliers de gens qui viennent et qui consomment. Il y a une grosse foire commerciale autour de ça. Il y a une vocation de développement économique fort. Chaque ville a ses atouts et Saint-Louis en a beaucoup. En plus, elle a une vocation culturelle et touristique très très forte.
Qu'est-ce qui a motivé le jeu initié sur Facebook et remporté par le collectif Vendredi Slam ?
Généralement, on amenait des artistes. Sur les artistes, on a considéré, nous et la Fondation BNP Paribas, qu'il fallait laisser une totale liberté à l'organisation pour la programmation. Plutôt que de faire venir à Saint-Louis des groupes, on a préféré donner libre cours à l'organisation du festival pour bâtir sa programmation. Laquelle est très diverse mais a une ligne directrice. Je crois que la direction artistique a bien trouvé cet équilibre. Alors pour la page Facebook, la nôtre est encore récente, elle a à peine un an d'existence. On s'aperçoit qu'elle a une grande écoute, elle est très bien fréquentée. On s'est dit pourquoi ne pas l'utiliser au lieu de faire venir une formation musicale à Saint-Louis. On s'est dit : pourquoi devrait-on choisir à la place du public qui a une grande légitimité pour choisir ses artistes ? On a organisé ce concours, ceux qui voulaient s'y inscrire se sont inscrits. Ils ont mis des vidéos, des textes et de la musique sur notre page Facebook. Et ce sont les internautes qui ont choisi. C'est un très bon choix qui a été fait avec le Vendredi Slam. Ces membres ne sont pas des débutants, ils ont déjà une certaine réputation et notoriété à Dakar. Je crois que cela leur a permis d'être sur la scène du festival in qui plus est était la dernière. J'espère que pour eux, c'était quelque chose d'important dans leur développement et dans leur carrière.
BIGUÉ BOB
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