Publié le 10 Nov 2023 - 22:25
EN SOUTIEN À OUSMANE SONKO

Lacos prévoit une manif nationale

 

Les Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (Lacos) prévoient d'organiser une manifestation nationale le 17 novembre. L'objectif de cette manifestation est, entre autres, de demander l'application des décisions de justice et de permettre à Sonko de participer à l'élection présidentielle de février 2024.

 

Les partisans du candidat Ousmane Sonko, regroupés au sein de l'organisation Lacos, ont récemment annoncé leur intention de lancer une mobilisation nationale en soutien au président de l'ancien parti Pastef. À cet effet, Maimouna Bousso, Mamadou Lamine Dianté et Dame Mbodj se rendront à la préfecture de Dakar, dès lundi prochain, afin de déposer une lettre d'information au nom de Lacos, en vue d'une mobilisation générale prévue le vendredi 17 novembre.

Ainsi, ils souhaitent organiser leur manifestation du rond-point Jet d'eau jusqu'au terminus Liberté 5, un itinéraire qui avait été précédemment accordé à la société civile lors de sa dernière mobilisation.

Les membres du mouvement Lacos encouragent également les citoyens à s'organiser dans les 46 départements du pays ainsi que dans la diaspora sénégalaise. Ils sont invités à déposer leur propre lettre d'information, d'ici lundi avant 17 h.

La manifestation vise principalement à demander l'application des décisions de justice. Mamadou Lamine Dianté et ses camarades insistent également sur le respect de l'injonction émise par le Cena à l'égard de la DGE, afin que les fiches de parrainage soient remises au mandataire d'Ousmane Sonko, Ayib Daffé. Ils exigent également la cessation des "persécutions" à l'encontre d'Ousmane Sonko.

De plus, ils réclament la libération du maire de Ziguinchor ainsi que des autres "détenus politiques". Lacos demande également à l'État de garantir la participation d'Ousmane Sonko à la prochaine élection présidentielle.

"L'Administration doit être repensée"

''Notre Administration était autrefois solide. Mais aujourd'hui, elle est en train de s'effondrer. L'une des principales sources d'instabilité est le refus de l'Administration d'appliquer les décisions de justice. Nous avons toujours soutenu que Macky Sall instrumentalisait la justice. Cependant, il y avait encore un brin d'espoir. Personne n'aurait pensé qu'au Sénégal, un juge aurait le courage de prendre la décision audacieuse comme l'a fait le juge Sabaly. Il est entré dans l'histoire", a déclaré Habib Sy.

Il a ensuite salué la décision de la Commission électorale nationale autonome (Cena) de demander la remise des fiches de parrainage à Ousmane Sonko.
Selon Habib Sy, c'est ce qui aurait dérangé le président Macky Sall qui a alors procédé au remplacement des membres de la Cena, après avoir limogé ceux qui avaient pris cette décision.

Suite à la demande de la Commission électorale nationale autonome (Cena) de remettre les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, le directeur général des Élections, Thiendella Fall, a répondu par la négative. Il s'est appuyé sur la décision rendue le 6 octobre par la Chambre administrative de la Cour suprême concernant le référé-liberté déposé par Ousmane Sonko sur la "violation de ses droits fondamentaux".

"Thiendella Fall, vous serez indexé dans les livres d'histoire", a déclaré Habib Sy, qui estime que le DG des Élections a reçu des instructions de Macky Sall. "Ce que l'on retiendra de Macky, c'est qu'il a nui à Sonko. Il a contribué à l'exode des jeunes (départ par la mer). Il est le président du Sénégal qui ne respecte pas les décisions de justice, celui qui a pris en otage de nombreux jeunes", fulmine M. Sy.

Habib Sy interpelle, ainsi, l'Union des magistrats du Sénégal. Selon lui, l'UMS devrait s'engager dans ce combat. "L'administration doit être repensée".

De son côté, Moustapha Guirassy a révélé un message que lui aurait confié Ousmane Sonko. "Ousmane Sonko m'a dit qu'il est prêt à mourir", a-t-il déclaré. En parlant des raisons pour lesquelles il faut réussir cette manifestation, il a déclaré : "Pour ses qualités et sa vision, il doit être sauvé. Il inspire. Il mange du beignet, tout le monde en mange. Il porte un chapeau, tous les vendeurs de ce type de chapeau se frottent les mains. Il a défini les rapports que nous devons avoir avec la monnaie. Il a parlé de la souveraineté, de la justice sociale. En ces moments, il est une aubaine, une fenêtre d'espoir."

Guirassy considère que ce combat est une épreuve pour les Sénégalais. Il demande ainsi aux Sénégalais de sortir et de lutter pour Sonko. "Il faut que nous soyons sur le terrain. Nous nous battrons pour la justice sociale. Nous resterons debout et nous nous battrons", a-t-il appelé.

Moustapha Guirassy est, ensuite, revenu sur les organisations internationales qui ont donné raison à Sonko. Il souligne que l'Union interparlementaire a indiqué qu'Ousmane Sonko, lorsqu'il était député, était persécuté, conduit à la Section de recherches et ensuite emprisonné, alors qu'il bénéficiait de l'immunité parlementaire. Cette organisation a, en effet, dénoncé la "violation de ses droits de défense, de la liberté d'opinion et d'expression, ainsi que l'atteinte à l'immunité parlementaire".

L'Union parlementaire dénonce également des poursuites politiquement motivées. Selon elle, Sonko est empêché d'effectuer les démarches nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle.

BABACAR SY SEYE

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