Publié le 17 Feb 2017 - 23:03
EN VISITE DE CHANTIER DE L’AIBD

L’Unacois Jappoo plaide pour un accompagnement de l’Etat du secteur privé national 

 

Une délégation de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) Jappoo, composée d’opérateurs économiques des 14 régions du Sénégal, a  visité hier les chantiers de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass. Avec un objectif bien précis : chercher à se positionner pour l’acquisition de futurs marchés nécessaires au fonctionnement de cette infrastructure.

 

Depuis près de deux semaines, l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) Jappoo a, sous la direction de son président Cheikh Cissé, initié des rencontres avec des acteurs économiques sur le terrain. Après la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), les membres du bureau national ont effectué hier une descente sur le chantier de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). ‘’Tout le monde sait que les commerçants membres de l’Unacois sont d’éternels voyageurs. Ils sont en contact avec leurs collègues des autres continents.

Ce qui implique nécessairement des voyages des deux côtés, le tout, dans le but du développement économique et social et du renforcement des relations de partenariat. Donc, une infrastructure de ce genre construite au Sénégal ne peut pas laisser indifférents les membres de l’Unacois’’, a déclaré le Secrétaire général de l’Unacois Jappoo, Alla Dieng, au terme de la visite. Celle-ci conduite par le directeur général de l’AIBD, Abdoulaye Mbodji, leur a permis de visiter les différents recoins de l’infrastructure, notamment la tour de contrôle, le pavillon présidentiel, la piste d’atterrissage et l’aérogare. En outre, un exposé de ses ‘’enjeux économiques‘’ leur a été fait.

Conscients de la chaîne d’activités qui peut être créée à partir d’une machine économique à l’image de cet aéroport, les membres de l’Unacois veulent anticiper pour se positionner très tôt pour l’obtention des prochains marchés liés au fonctionnement de ce futur haut lieu de trafic. ‘’Une infrastructure comme celle-ci, ce n’est pas seulement la piste, ni la tour de contrôle ou les bureaux. Il y a des infrastructures commerciales annexes. Il y aura des entrepôts, des hôtels, des cantines. Tout ça constitue des opportunités que nous allons exploiter avec ceux qui vont gérer l’aéroport, pour que nous nous positionnions très tôt, dans la plus grande transparence et légalité et non dans le désordre’’, a précisé l’administrateur et secrétaire général de l’Unacois. Qui ajoute que l’aéroport ne peut pas fonctionner sans ces activités annexes.  

C’est dans ce sillage que l’Unacois, récemment reçue par le ministre de l’Economie et des Finances, a demandé au gouvernement, en ce qui concerne le PSE, mais aussi les autres chantiers, que soit valorisée l’expertise locale.  ‘’Il y a des entreprises sénégalaises capables de relever beaucoup de défis. Que ça soit ici où à l’intérieur du pays, nous demandons au président de la République que les entreprises étrangères travaillent avec les entreprises locales qui évoluent dans le secteur privé national. D’ailleurs, avec la sous-traitance, il y a beaucoup d’entreprises sénégalaises qui ont travaillé, dans le cadre de l’érection de cet aéroport, avec les Saoudiens, au début, et actuellement les Turcs’’, indique M. Dieng.

DG AIBD : ‘’On est à plus 95% dans l’exécution des travaux’’

Pour le Directeur général de l’AIBD, l’ouverture de cet aéroport sera une bouffée d’oxygène pour l’économie sénégalaise. ‘’Notre économie sera boostée et ce, de mille manières. Cette nouvelle ville de Diamniadio qui a besoin d’investissements et surtout de clients, cet aéroport rendra tout cela facile. On a déjà commencé à voir le bout du tunnel dans le secteur du tourisme qui connaissait jusque-là d’énormes problèmes’’, a laissé entendre Abdoulaye Mbodj qui promet, qu’avec l’ouverture de cet aéroport, toutes les difficultés liées à l’exportation des produits sénégalais ne seront qu’un lointain souvenir. ‘’Toute la problématique de nos exportations halieutiques, horticoles, sera résolue, avec l’ouverture de l’AIBD. Vous avez la zone économique spéciale adossée à cet aéroport où seront installées des entreprises qui emploieront beaucoup de main d’œuvre locale. Tout ceci m’amène à dire que nous ne sommes pas en train de bâtir un aéroport, mais plutôt un outil économique utile à tous les secteurs de notre économie. Dans le PSE, nous pensons que cet aéroport jouera l’un des premiers rôles’’, espère le patron de l’AIBD

Abdoulaye Mbodj réaffirme que le délai de livraison de l’infrastructure de fin décembre 2017 sera respecté. ‘’Aujourd’hui, on est à plus 95% dans l’exécution des travaux. La date de décembre 2017 est la bonne. Nous allons livrer l’aéroport à la fin de l’année. Les Turcs avaient un délai de 8 mois pour finaliser les travaux. Vous avez vu que c’est ce qui est en train d’être fait. A la fin du mois d’avril, l’essentiel des travaux sera terminé. Mais il y a d’autres travaux annexes qui finiront en octobre.’’

MAMADOU YAYA BALDE

 

Section: