Publié le 18 Oct 2024 - 15:29
ENSEIGNEMENT PRIVÉ AU SÉNÉGAL

Le Cudopes propose des réformes en vue des assises nationales

 

Hier à Dakar, le Cadre unitaire des organisations des établissements privés de l'enseignement supérieur (Cudopes) a organisé un atelier d'élaboration et de contribution afin de produire un document qui reflète leurs besoins et les propositions face aux assises nationales de l'enseignement prévues pour décembre prochain.

 

Le Cudopes a tenu une rencontre dans les locaux d’un hôtel de Dakar, hier. D’après son coordonnateur, docteur Jean-Marie Sène, il était nécessaire de prendre cette initiative, en tant qu'acteurs du secteur.  Cet atelier a donc mis en avant une réflexion collective entre eux. ‘’L'objectif de cette rencontre, c'est de produire un document en préparation des assises de l'enseignement supérieur qui vont être organisées au mois de décembre par le ministère de l'Enseignement supérieur’’, dit-il.

Par ailleurs, il soutient qu’il est temps, pour les professionnels de l'enseignement supérieur, de s’approprier des débats autour de l'avenir du système. ‘’Nous savons quels sont nos besoins ; nous savons ce qu'on peut faire et comment le faire. Nous avons décidé, en tant qu'acteurs, de réfléchir entre nous, réfléchir par nous-mêmes, car il faut que d'autres personnes arrêtent de réfléchir à notre place’’, a-t-il déclaré.

Les objectifs spécifiques de cet atelier consistent à discuter éventuellement du paiement de la dette due aux établissements privés d’enseignement supérieur (Epes), la reprise de l'orientation des bacheliers dans les Epes, car d’après les acteurs du secteur, les universités publiques souffrent de surpopulation. Ce qui conduit à des amphithéâtres surchargés et à un dérèglement des calendriers académiques dans ces universités. Mais ils abordent aussi la question de la signature du diplôme.

En effet, expliquent-ils, la signature des diplômes constitue un réel problème pour les établissements. ‘’Plusieurs promotions n’arrivent toujours pas à recevoir leurs diplômes. Ce qui porte préjudice surtout aux étudiants étrangers qui doivent regagner leurs pays après leur formation ou ceux qui veulent des inscriptions dans des universités étrangères’’.

Le coordonnateur Jean-Marie Sène rappelle qu'il n'y a pas mieux que former les jeunes dans le sens du savoir, du savoir-faire, du savoir-être, mais aussi dans le sens de l'employabilité pour qu'ils puissent trouver des emplois au niveau des entreprises ou en créer. ‘’Nous sommes décidés à faire chemin avec le gouvernement afin qu’à l'horizon 2050, le Sénégal puisse changer systématiquement’’, déclare-t-il.

Vers la reprise de l’orientation des étudiants aux Epes

Le Cudopes propose la reprise de l'orientation des étudiants au niveau des Epes. ‘’Trois promotions d'étudiants peinent à achever leur Licence en trois ans, certaines prennent jusqu'à quatre ans, ce qui est inadmissible, déplore-t-il. Et là, on a encore 78 000 nouveaux bacheliers qui viendront s'ajouter dans ces conditions", a réitéré le porte-parole du Cudopes Daour Diop.

A ce problème, le privé présente une solution. ‘’Nous sommes prêts à accueillir des nouveaux bacheliers, en discutant des conditions avec l’État et notre capacité et flexibilité font que nous avons la possibilité de former les bacheliers en trois ans, et ce dans les temps. Ils seront opérationnels et auront une forte employabilité’’, explique le porte-parole.

‘’Nous avons un taux de réussite qui avoisine les 90 %, sinon plus. Nous avons déjà assuré aux parents que nous avons les habilitations et les accréditations nécessaires, à savoir l’Anaq Sup et le Cames pour que les diplômés puissent être reconnus au niveau national et au niveau international’’ a relancé le coordonnateur.

Ainsi, le Cudopes indique que pour l’atteinte de ces objectifs, il sera validé à travers un document sa contribution aux assises nationales. Des propositions de solutions en découleront afin de servir de matériaux aux autorités étatiques. Elles seront mises dans la corbeille afin de participer activement aux réformes et à la réflexion sur l'avenir de l'éducation au Sénégal.

THECIA P. NYOMBA EKOMIE

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