Mary Teuw Niane explique ses réformes
Le ministre de l’Enseignement supérieur a profité de sa rencontre d’hier avec des jeunes du projet ‘‘Yali’’ pour faire un exposé sur les réformes en cours dans son secteur. Le professeur Mary Teuw Niane qui était l’invité du Synapse Center a entamé son propos en qualifiant l’éducation, la formation scientifique et technique de ‘‘ fondements de la liberté’’ d’un pays. Pour ce faire, dit-il, une formation de qualité est essentielle pour les apprenants, ce qui va permettre à la jeunesse ‘‘de se construire et de construire son pays’’, a déclaré l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint Louis.
Depuis 2012, l’enseignement supérieur au Sénégal a connu des reformes très importantes. Des mutations qui vont dans le sens de l’amélioration de ce secteur, selon le ministre de tutelle. La réforme la plus importante, d’après Mary Teuw Niane, c’est l’université virtuelle du Sénégal. ‘‘L’UVS est la plus grande innovation du gouvernement. C’est l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal et en l’Afrique’’, a-t-il indiqué. A l’en croire, la mise en place des espaces numériques ouverts (ENO) dans les 14 régions du pays permettra aux étudiants de l’UVS d’avoir une ‘‘socialisation et un esprit d’appartenance à leur université’’.
Outre l’UVS, la professionnalisation reste une priorité du ministère de l’Enseignement supérieur. Ainsi, en plus de la création des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) dans toutes les régions du pays, 108 licences professionnelles ont été créées dans les universités sénégalaises pour permettre aux jeunes d’être opérationnels dès la fin de leurs études.
Mary Teuw Niane a aussi fait part d’autres projets ‘’qui vont permettre aux jeunes Sénégalais et Africains d‘avoir un enseignement supérieur de qualité’’. Il s’agit, selon lui, de la réorientation des jeunes vers les sciences, les techniques et les mathématiques. Car aux dires du ministre de l’Enseignement supérieur, les ‘‘sciences sont un levier de développement économique et social’’. Sans oublier, poursuit-il, les techniques de l’information et de la communication qui sont un ‘‘atout extraordinaire’’ dont on doit se servir.
Le ministre n’a pas manqué de souligner le déficit en étudiants dont notre pays fait l’objet. ‘‘Le Sénégal compte entre 45 000 et 55 000 nouveaux bacheliers chaque année, ce qui n’est pas suffisant’’, a-t-il déclaré, avant de révéler que le financement des universités sénégalaises est évalué à 424 milliards de francs CFA entre 2013 et 2017. Une somme non négligeable, selon lui.