Publié le 17 Apr 2023 - 13:39
ENTENDU PAR LA DIC

Bassirou Diomaye Faye assume ses propos

 

Sauf changement de dernière minute, Bassirou Diomaye Faye de Pastef sera présenté devant le procureur, dans la matinée.

 

Après plus de 48 heures de garde à vue dans les locaux de la Division des investigations criminelles, le secrétaire général de Pastef sera déféré au parquet ce matin, sauf changement de dernière minute. Sans entrer dans les secrets de l’enquête, nos sources soutiennent qu’il a assumé la totalité des écrits postés sur sa page Facebook. Les enquêteurs de la Dic l’accusent des faits de diffamation sur un corps constitué, diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat.  

Dans cette affaire, Bassirou Diomaye Faye est accusé d’avoir tenu des propos désobligeants envers des magistrats. D’où l’auto-saisine du procureur de la République. Il disait : ''Certains magistrats se sont donné comme mission d’égorger, de dépecer et de servir de la viande fraiche d’opposants politiques au président Macky Sall pour qu’il décide, selon ses manies et ses phobies, à quelle sauce il voudrait les manger. Ce comportement dommageable à la compétition politique démocratique et inclusive et à la paix civile au Sénégal doit cesser. En tout état de cause, force restera à la vérité et au peuple, s’il ne veut être soumis, par la force, pendant des décennies et des décennies.''

En effet, selon ses dires, Ousmane Sonko avait jusqu’au 29 avril 2023 pour interjeter appel. Mais des magistrats ont décidé de juger le leader de Pastef avant l’expiration de ce délai, ''faisant fi de ce que la loi lui permet'', selon lui.

"Ils ont décidé de lui dénier le droit de faire appel d’une décision le condamnant et de reconnaître ce même droit à la partie adverse composée de Mame Mbaye Niang et du procureur qui, du reste, demeure un intrus dans cette procédure. C’est un procès contre l’éligibilité du président Ousmane Sonko. Ni plus ni moins. Et dans cette perspective, l’urgence et la précipitation notées rendent compte d’une volonté de livrer commande, hic et nunc, au prince dont le regard hésitant est figé sur l’échéance du 25 février 2024", a dénoncé Bassirou Diomaye Faye.

CHEIKH THIAM

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