Zahra Iyane Thiam propose un modèle alternatif
Dans le cadre de la relance économique et de l’appui aux populations vulnérables, le gouvernement du Sénégal a initié un large programme de financement des couches fragiles et des secteurs impactés par la pandémie de Covid-19. C’est dans ce cadre que la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire propose un nouveau modèle alternatif d’entreprendre.
Assurer une résilience effective aux populations impactées par la pandémie, en leur offrant de nouvelles possibilités de relance de leurs activités économiques. Tels sont les maîtres-mots du ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire. C’est pour cette raison que la ministre Zahra Iyane Thiam, qui était à Nguéniène hier, s’est réjouie du vote, par l’Assemblée nationale, vendredi dernier, du projet de loi relatif à l’économie sociale et solidaire. Elle estime que ce nouveau dispositif législatif permettra assurément de renforcer la résilience de l’économie locale, mais également de proposer des mécanismes souples et adaptés pour faciliter l’encadrement, l’accompagnement, l’accès au financement et aux services de protection sociale et fiscale.
Toutefois, soutient-elle, ‘’dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie, (son) département propose un modèle alternatif d’entreprendre reposant sur les principes de coopération, de mutualisation des ressources et de valorisation du potentiel économique des localités pour faciliter l’accès aux facteurs de production, la création de richesses additionnelles, l’amélioration des revenus auprès des ménages, le renforcement de capacités techniques et organisationnelles, l’inclusion sociale, la création d’emplois et l’accès aux marchés’’.
Elle explique que ce modèle s’adresse principalement aux groupements de femmes, GIE, coopératives, associations, exploitations familiales, etc., et permet d’apporter des réponses appropriées et durables à l’entrepreneuriat et à l’accès au financement des groupes vulnérables (en particulier les jeunes et les femmes) qui, très souvent, sont à l’écart des mécanismes classiques mis en place. Dans cette perspective, elle a dégagé une grosse enveloppe pour financer les femmes de la commune de Nguéniène en guise d’accompagnement.
‘’Ainsi, informe-t-elle, afin de booster le potentiel économique des femmes de la commune et leur permettre de relancer leurs activités économiques, notamment dans la transformation des produits céréaliers, le maraîchage et le petit élevage et la pêche, une enveloppe de 30 millions de F CFA est dégagée au profit des organisations de femmes de la commune issues des zones maritimes nord, sud et centre’’.
D’après la ministre, ‘’il s’agit, à travers cette action, pour (son) département, d’appuyer et de renforcer les acteurs économiques locaux, à travers le Fonds d’appui à l’économie sociale et solidaire, pour des systèmes productifs plus solides et plus résilients face aux chocs’’.
Cette subvention destinée aux groupements de femmes des localités de Nguéniene, Mbodiène, Ndianda, Aga Birame et Fadial, leur permettra de consolider un dynamisme économique réel, sous l’impulsion des groupements de femmes qui y développent des activités génératrices de revenus tournant essentiellement autour du petit commerce, de l’agriculture, du maraichage, de l’embouche, de l’aviculture, du tourisme, de la pisciculture, de la transformation des produits locaux et de la saponification. Zahra Iyane Thiam a invité ‘’les bénéficiaires à une utilisation judicieuse de ces subventions qui contribueront à relancer leurs activités économiques locales’’.
IDRISSA AMINATA NIANG