Espérance de vie au Sénégal
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Selon un rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), l’Indice synthétique de fécondité (ISF) présente une légère tendance à la baisse ces deux dernières années. Ainsi, il est passé de 4,93 enfants en 2020 à 4,90 enfants en 2021. Le taux net de reproduction, quant à lui, est resté constant (2,2) entre 2020 et 2021. En d’autres termes, le nombre moyen de filles mises au monde par une femme, en tenant compte de la mortalité, est de 2,2 filles. S’agissant de la mortalité des enfants de moins d’un an (respectivement de moins de 5 ans), elle a connu une baisse entre 2020 et 2021. En effet, elle est passée de 37,1 pour mille (respectivement 53,1 pour mille) en 2020 à 35,8 pour mille (respectivement 50,7 pour mille) en 2021.
Pour ce qui est de l’espérance de vie à la naissance, elle est à la hausse chez les hommes comme chez les femmes. Néanmoins, elle est plus élevée chez les femmes. En effet, elle est passée de 66,7 ans chez les hommes (respectivement 69 ans chez les femmes) en 2020 à 67,1 ans (respectivement 69,4 ans chez les femmes) en 2021. En outre, aujourd’hui, face à une dynamique démographique sans cesse croissante qui se répercute sur le plan spatial par des phénomènes d’extension et d’étalement urbain, le Sénégal reste confronté à de multiples défis, notamment ceux liés à la gestion foncière, la mobilité urbaine à l’échelle des grandes agglomérations, l’habitat planifié et les logements sociaux, le changement climatique et son lot de conséquences (inondations, pollution, sécheresse, déforestation, perte de la biodiversité, etc.).
...Avec une superficie totale de 197 024 km2, le Sénégal, selon le document, subit une dynamique spatiale non maîtrisée avec une artificialisation des sols. À titre d’exemple, le phénomène d’étalement urbain non maîtrisé ne cesse de prendre des proportions inquiétantes, malgré des objectifs pris en matière d’urbanisme pour limiter son rythme. Tout comme la démographie, il demeure donc important de connaître l’état et la dynamique d’occupation des sols, en vue d’une meilleure planification de l’espace. En 2021, la superficie occupée par le bâti au Sénégal s’élève à 1 695,5 km2, soit 0,7 % du territoire national. L’analyse selon la région montre une forte concentration de la population dans le centre-ouest du pays dominé par les régions de Dakar, Thiès et Diourbel.
En effet, la région de Dakar, avec une superficie de 547 km2 (0,3 % du territoire national), abrite un bâti dont la superficie occupe 188,8 km2, soit 34,5 % du territoire Dakarois. La région de Thiès, très connue par sa vocation industrielle et touristique (notamment avec la Petite Côte) subit une croissance démographique sans cesse qui est corrélée avec une dynamique spatiale, compte tenu de son positionnement stratégique (zone de relais entre la capitale et le reste du pays, implantation de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), la zone touristique de Mbour, l’effet du triangle Dakar-Thiès-Mbour qui est une métropole en devenir, etc.). Quant à la part occupée par le bâti, elle représente 3 % de la superficie totale de la région (197,6 km2 sur 6 670 km2). La région de Diourbel, tirée par la ville sainte de Touba, dispose d’un bâti qui occupe 188,7 km2 sur 4 824 km2, soit 3,9 % de la superficie totale de la région. Cependant, une faible occupation du sol est notée dans les autres régions, conséquence d’une faible densité de la population.