Publié le 7 Oct 2018 - 18:56
EVENEMENT

Un Vsd hip-hop dans la dèche

 

La 2e édition du Vsd (vendredi-samedi-dimanche) hip-hop a commencé hier. En marge de l’ouverture officielle, le promoteur de cet évènement, le rappeur Simon Kouka, a fait face à la presse au Centre culturel régional de Dakar Blaise Senghor.

 

Reporté une première fois il y a 6 mois, le Vsd (vendredi-samedi-dimanche) hip-hop a failli l’être de nouveau ce week-end, faute de moyens. En conférence de presse hier au Centre culturel régional de Dakar Blaise Senghor, le promoteur de cet évènement, le directeur de 99 Records, Simon, l’a fait savoir. ‘’Jusqu’à hier (Ndlr : jeudi) on se demandait si on n’allait pas annuler. C’est après qu’on a décidé de le faire avec les moyens du bord. Sur un budget de 39 millions, on n’a que 4 millions de francs Cfa. C’est Orange qui nous a donné les 3 millions et on a reçu un million d’une bonne volonté’’, a-t-il indiqué.

Malgré tout, ils ont tenu à faire face. ‘’On est en train d’appeler des amis sportifs vivant à l’étranger afin qu’ils nous soutiennent et qu’on puisse s’en sortir’’, a-t-il ajouté. Quid alors du ministère de la Culture en général et du Fonds de développement des cultures urbaines (Fdcu) en particulier ?

‘’Le ministère de la Culture nous soutient à travers le Fdcu. Seulement, les chèques du Fdcu ne sont pas encore disponibles. Donc, on doit organiser l’évènement et quand l’argent sera disponible, le ministère nous le remettra’’, a fait savoir Simon. Il a tout de même tenu à remercier le ministère de la Culture et le Fdcu pour le soutien apporté depuis l’année dernière, dans le cadre des activités de 99 Records.

Par ailleurs, les problèmes de trésorerie ne vont pas sans conséquence. Né après une tournée dans toutes les régions du Sénégal, le Vsd se veut une vitrine pour les acteurs des cultures urbaines vivant dans ces localités. C’est pourquoi ils sont tous invités à chaque édition. Ils ont des stands au Centre culturel Blaise Senghor permettant ainsi aux visiteurs de voir leur travail. Seulement, faute de finances, il a d’abord été demandé à certains invités d’annuler leur voyage. ‘’Quand on a appelé à Kédougou pour les déprogrammer, ils étaient déçus et nous ont dit qu’on était contre eux. Or, le budget ne nous le permettait pas’’, s’est désolé Simon. Heureusement, avec les 4 millions amassés, ils ont pu assurer le voyage des acteurs invités en demandant quand même aux délégations de revoir le nombre de participants à déplacer. Hier matin, tous n’étaient pas à Blaise Senghor à cause de ce désagrément.

Une autre désagréable incidence : la programmation a changé. ‘’Certains rappeurs nous réclamaient des cachets qu’on ne peut payer. Ils l’ont exigé, pensant qu’on a un gros budget. Ce qui n’est pas le cas. Heureusement que les grands ont compris. Dug E Tee, Xuman et les autres seront là’’, a déclaré Simon. C’est ainsi qu’hier soir devaient prester Niit Doff, Ousseynou ak Assane (Fou Malade et Niagass), Keur Gui, Iss 814, entre autres. Ce soir, l’ancien duettiste d’Awadi est attendu sur la scène, de même que Matador, les dames de Free Voices (Moona, Omg, Sister Lb et Eve Crazy), Kruh Mandiou Mory. Xuman prendra le relais le dimanche soir,   aux côtés des frères de Da Brains, de Sir Jamal, de Chaka Babs, M.A.S.S, etc. Des plateaux de haute volée peuvent être espérés, eu égard à la riche programmation concoctée.

En outre, le Vsd hip-hop, ce n’est pas que de l’animation musicale. Hier, se sont tenus différents ateliers dont un sur le graffiti animé par Docta, un autre sur la danse urbaine avec Bayano et Gacirah Diagne de Kaay Fecc, un sur le Djing et un dernier sur l’écriture de projet avec Oumar Sall.

Une conférence sur la féminisation du hip-hop est prévue dimanche, en présence de différentes figures du hip-hop. Un concours de cypher va être organisé. ‘’Il ne s’agira pas, pour les candidats, de venir faire de l’egotrip, mais plutôt de nous servir des textes sur des thèmes citoyens. Le plus pertinent sera récompensé. Orange a mis un prix en jeu’’, a partagé Simon.

BIGUE BOB

 

Section: 
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024
PRÉSENTATION TAARU SÉNÉGAL : La première Symphonie d'Amadeus
PARTICIPATION DES USA À LA BIENNALE DE DAKAR : Mettre en lumière l’influence de la culture africaine sur l'art américain
MARIAM SELLY KANE - JOURNALISTE : Une voix pour les femmes et les enfants
MBOUR - MONITORING SUR L'ÉMIGRATION CLANDESTINE : La Commission nationale des Droits de l'homme à la recherche de solutions
PROJECTION DU FILM ‘’FÀTTE XAJU FI’’ : Un appel à la mémoire pour la bonne gouvernance