L’éducation à l’image, défi de la 19e édition
Depuis 2001, le festival Image et vie s’évertue à montrer le meilleur des productions africaines et du monde, à promouvoir les métiers du cinéma et la jeune création cinématographique sénégalaise dont les acteurs les plus reconnus aujourd’hui ont vu leurs premières œuvres diffusées au cours de cet évènement. L’édition de cette année sera ouverte le 20 du mois courant, tel qu’annoncé hier par les organisateurs au cours d’une conférence de presse.
La 19e édition du festival de cinéma Image et vie est prévue du 20 au 24 novembre 2019. Les organisateurs ont fait face à la presse, hier, à la Maison de la culture Douta Seck, à cet effet. Cette année, selon la directrice du festival, Fanta Kâne, le thème choisi est ‘’Image et éducation’’. Le festival s’ouvre le 20 novembre à la Maison de la culture Douta Seck, qui est une date symbolique. Elle marque le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Fanta Kâne et son équipe promettent de se mobiliser pour faire un plaidoyer sur le droit à l’éducation pour tous, notamment l’éducation à l’image qui offre les outils de décryptage nécessaires pour apprécier les images et se forger une opinion et un point de vue personnels.
En collaboration avec l’Ong Terre des hommes Suisse et d’autres associations partenaires, Image et vie a développé un projet pédagogique dénommé ‘’Enfants reporters’’ pour de jeunes enfants qui se sont exprimés sur leurs droits à travers des reportages photos et vidéos. Le fruit de ce travail sera valorisé pendant le festival. D’autres associations sénégalaises pour la jeunesse et pour l’enfance, des associations culturelles et cinématographiques (Ciné-banlieue, Ciné-Ucad, Cinégal, Association sénégalaise des critiques de cinéma, etc.) des associations de quartier seront aussi associées à l’organisation pour un échange de compétences artistiques et techniques. Une carte blanche est donnée à la délégation du Québec et à l’ambassade du Canada à Dakar pour des films d’animation.
Par ailleurs, cette année, le festival s’étend à travers d’autres villes du Sénégal. Il est prévu des projets à Thiès, à Diourbel et à Fatick. A Dakar, il est programmé des projections à Douta Sek, au centre culturel régional Blaise Senghor, à l’Institut français et dans les rues de la Médina. Il est prévu de montrer 38 films dont 7 documentaires, 25 fictions et 6 films d’animation en provenance de 15 pays.
Pour le documentaire, sont en compétition ‘’Le dilemme silencieux de Lobé Ndiaye, ‘’Pour la danse et pour la vie’’ de Khardiata Pouye, ‘’Cinq étoiles’’ de Mame Woury Thioubou, qui est récemment revenue des Journées cinématographiques de Carthage avec le Tanit de bronze, ‘’Loup d’or de Balolé’’ d’Aicha Boro du Burkina Faso, ‘’Lumières de Dakar’’ de Maele de Lajartre et Lucie Belin de la France, ‘’Prêtre musulman, iman chrétien’’ de Gilles Arsène Tchédji du Sénégal, ‘’Migrants, migrer, le retour impossible’’ d’Abdoul Ahat Fall.
Pour les longs métrages fiction, le prix se jouera entre ‘’Duga’’ d’Abdoulaye Dao du Burkina Faso, ‘’Le bélier magique’’ de Saddek El Kebir de l’Algérie et ‘’Soundjata Keita, le réveil du roi lion’’ de Kouamé Abel Nguessan de Côte d’Ivoire. Ils sont près d’une quinzaine de courts-métrages fiction en compétition également.
Mais il n’y a pas que des projections. Des rencontres et des échanges professionnels figurent dans le programme dont une classe de cinéma sur le métier de costumier, un atelier d’analyse filmique et de rédaction critique au profit de jeunes élèves et un atelier sur le financement des festivals de cinéma.
ROKHAYA NDOM (Stagiaire)