Pléthore de scènes pour une ambiance non-stop
La nuit du 21 juin a été chaude avec une multitude d’événements en l’honneur de la Fête de la musique. À Dakar mais aussi en régions, artistes et amateurs se sont relayés pour pousser la chansonnette jusqu’au petit matin.
Créée en 1982 par l'homme politique français Jack Lang, alors ministre de la Culture, la Fête de la musique est l’un des produits de l’Hexagone qui s’est imposé à travers le monde avec aujourd’hui près de 120 pays sur les 5 continents qui célèbrent l'événement.
Cette année encore, le Sénégal, n’a pas été en reste avec de nombreux plateaux de grande qualité, autant dans la capitale que dans les régions avec des villes comme Saint-Louis, Kaolack, Ziguinchor et Thiès qui ont swingué toute la nuit.
À Dakar, ce qu’on pourra retenir de cette édition 2013, c'est la grande variété des spectacles proposés. La ''tête d’affiche'' de la soirée, si l’on peut dire, était le Festa2H, à l’Institut culturel français, ne serait ce que pour le nombre d’artistes réunis. Keur Gui, Pps, Keyti, Matador, Carré D’as, Kokayi, Nanci & Phoebe (USA), Dj Snuff (Royaume-Uni), Ntm (Zimbabwe), Dj Fabot (Belgique), Ari (Espagne), Mustaf, Stan, ou encore Dj Exampler ont ainsi investi le Théâtre de Verdure pour le plus grand plaisir des fans, afin de célébrer en même temps la 8e édition du Festa2H 100% hip hop.
Autre grand concert, celui du Festival African Consciences qui, à la Biscuiterie, a proposé un plateau composé des artistes de renom que sont Mbégane Ndour, Dead Prez, Metzo Djattah, Timshel, Xuman, Daddy Maky, Simon ou encore Makan-J.
Pour les amateurs de cadres feutrés, le choix s’est porté sur des lounge-bars et autres hôtels, qui ont proposé des shows plus intimistes : la chanteuse Kya et son groupe, Afrikanam, étaient au Terrou-bi, au Pullman Téranga se produisait le Trio Jazz Valery Haumont (USA), l’Orchestra Baobab était programmé au Just4U et le duo Pape et Cheikh a fait vibrer le Must.
Initiative inédite, enfin, le Groupe I-science a invité ses fans à un parcours musical intitulé ''Touki'' et composé de spectacles de musique, bien sûr, mais aussi de live painting (NDLR : peinture en direct) et d’animations Dj. L’événement s’est déroulé entre le Dadjé, l’Archibar du Ganalé et l’hôtel Sokhamon.
Les régions ont aussi swingué
Ce sont, pour l’essentiel, les Alliances françaises qui ont assuré l'essentiel de la programmation musicale de la Fête de la musique dans les régions.
À Saint-Louis, c’est un Naby, fraîchement rentré d’une tournée en Asie de 4 dates au Viet Nam et Cambodge, qui a mis le feu aux planches de l’Institut culturel et linguistique Jean Mermoz. L’ambiance, à Kaolack, était à l’adoucissement des mœurs avec la prestation d’un vivier de rappeurs mais surtout de la chorale locale. À Thiès, c’est le groupe Lifa ak Niani qui a donné un concert au restaurant ''Entre deux baobabs'' et à Ziguinchor, enfin, l’Alliance française à proposé, de 9h à 3h30 du matin, un concert décrit par les organisateurs comme ''très ouvert et embrassant, sans distinction, des genres musicaux aussi divers que le rap, le hip hop, l’afro, la soul et le reggae''.
Sophiane Bengeloun