Publié le 9 Aug 2018 - 19:43
FINANCEMENT DE LA SANTE

Les Parlementaires veulent porter le budget à 15%

 

La plateforme de la société civile pour la santé au Sénégal (Pscis) organise, depuis hier, un atelier de deux jours avec les Parlementaires sur le financement de la santé. Ils veulent porter le budget à 15%.

 

Après avoir pris l’engagement en 2001, à Abuja, de porter le budget de la santé à 15%, le gouvernement du Sénégal est toujours à la traîne. Même si une augmentation est faite annuellement, l’objectif n’est pas atteint et les problèmes demeurent. De ce fait, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a initié en 2016 un processus participatif et inclusif d’élaboration de la stratégie nationale de financement de la Santé (Snfs) pour booster les choses. Ce qui a porté le budget à 12%, à l’heure actuelle. Mais l’équation du financement demeure. Ce qui a poussé la plateforme de la société civile pour la santé au Sénégal (Pscis) à organiser un atelier de plaidoyer avec les parlementaires pour le financement de ce secteur.

Selon le premier vice-président de la Pscis, Innocent Lazon, depuis novembre 2017, ils attendent des ateliers sur le financement. On est en août 2018 et rien n’est fait. Alors que le pays fait face à trois épidémies que sont le VIH, la tuberculose et le paludisme. ‘’Le pays s’est engagé à mettre fin à ces trois maladies. Mais rien ne bouge, alors que l’engagement a été pris, depuis 2001. Notre pays est à la traîne pour atteindre les 15%. Au moment où d’autres pays, comme le Rwanda et le Botswana, l’ont réussi’’. D’où l’idée de cet atelier avec tous les parlementaires (Assemblée nationale, Conseil économique et social, Haut conseil des collectivités territoriales, associations) pour faire le plaidoyer.

Selon le député Juliette Zinga, membre de la commission santé, il faut une hausse importante, chaque année, pour atteindre les 15%. Mais ils doivent avoir des indicateurs clairs pour porter le plaidoyer. Car, selon elle, des efforts ont été faits dans le secteur sanitaire, mais il se pose toutefois une problématique d’extension de ces services. ‘’Il reste beaucoup de choses à faire, ce qui nécessite une mobilisation des ressources additionnelles, que ce soit domestique, en tout cas, qu’elles soient ciblées. Il faut une synergie d’action de l’Etat, de nos partenaires, des jeunes. Dans cette synergie, nous ciblons les listes communes. Le cheval de bataille sera la feuille de route. Nous, parlementaires, ferons un portage de ce qui va se faire ici’’, promet-elle.

Mobilisation des ressources internes comme externes

A en croire la parlementaire, le portage va permettre de faire un plaidoyer. Car il faut des perspectives urgentes, mais également la mobilisation des ressources internes comme externes. ‘’Nous devons augmenter le ciblage des groupes, parce qu’il faudrait harmoniser les actions faites sur le terrain. Il faudrait que ça soit au niveau des jeunes, qui est le dividende important de l’activité génératrice de notre pays.  Nous devons accompagner l’Etat dans les politiques publiques à augmenter l’allocation budgétaire qui est faible. On n’a pas atteint les 15%, mais qu’on fasse des efforts pour qu’annuellement respecter cela’’, lance Juliette Zinga.

Pour la présidente du conseil d’administration de l’Ancs, Rokhaya Nguer, le renforcement du système de santé demeure une constante, puisque sans système de santé fort, tout investissement serait vain sur le long terme. En plus, pour qu’il y ait une santé effective et de qualité, il faut des infrastructures adéquates, des équipements nécessaires et des ressources suffisantes disponibles.  Mais, soutient Mme Nguer, pour que tous ces facteurs soient réunis, il faut nécessairement un financement et c’est dans ce contexte qu’on peut situer l’élaboration participative et inclusive sur le leadership du ministère de la Santé et de l’Action sociale, de la Stratégie nationale du Financement de la santé.

‘’L’objectif de l’atelier est de mobiliser les institutions sénégalaises dans le processus de plaidoyer pour la mise en œuvre adéquate de la stratégie nationale de la santé au Sénégal. Il s’agira d’identifier des pistes d’actions communes pour intensifier le plaidoyer en faveur de l’accessibilité, la disponibilité et la qualité des services de santé pour tous. Elaborer une feuille de route pour le suivi des engagements des différentes parties’’. A son avis, les parlementaires se doivent de mieux informer, éduquer la population. Comme législateurs, ils peuvent être appelés à non seulement élaborer des propositions de lois, mais aussi susciter l’élaboration d’un projet de loi en faveur de la santé.

VIVIANE DIATTA

 

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