Douze jours pour permettre aux jeunes beatmakers de s’exprimer
La seule et unique activité réservée aux concepteurs rythmiques se tient pour la troisième fois au Sénégal. Elle regroupe 32 participants beatmakers sénégalais qui auront l’occasion de vulgariser leur talent et de se faire connaître par les professionnels du métier. Démarré depuis hier, l’initiateur du festival compte mettre l’accent sur la valorisation des artistes beatmakers dans les productions musicales du pays.
La 3e édition du Galsen Urban Beat Fest a démarré depuis hier à Dakar pour une période allant du 21 septembre au 2 octobre 2022. Né du besoin de mettre en lumière une corporation forte dans le monde en productions qui, selon l’initiateur Karismatik Diksa, ‘’souffre d’un déficit criant de représentativité médiatique et par extension de retombées économiques’’, ce festival présente un moyen de vulgariser le travail des beatmakers constamment solidités par les artistes dans les productions musicales.
En effet, pour ce beatmaker et par ailleurs rappeur, ‘’aucun événement comme celui-ci n’a été dédié à la composition d'instruments de musique urbaine, alors que sans ces instrumentaux-là, la musique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui et les hits actuels ne seraient pas ce qu’ils sont’’.
Karismatik Diksa de rajouter que le recours au beatmaking est en parfaite extension maintenant. Et même les artistes du mbalax n’hésitent pas à collaborer avec les concepteurs rythmiques qui font également le travail des orchestres, parce que c’est plus simple et c’est une tendance qui est en train de se pérenniser et mérite d’être mise en valeur, même si ces acteurs ‘’ne peuvent pas remplacer les orchestres, même s’ils font le travail des orchestres. Donc, ils méritent d’être mis en lumière comme les musiciens qui font partie des orchestres’’.
Selon la jeune beatmaker membre du jury Myamy, cette plateforme est à la fois une porte et une fenêtre pour les nouveaux qui ‘’pensent que le pionnier de la musique est soit le chanteur, soit le manager, alors que sans le beatmaker, l'artiste n’existe pas. Donc, c’est à travers la musique qu’il a fait sa création, sa composition, ses compétences que l’artiste a pu développer son talent’’.
L’autre élément justifiant la tenue de cet événement reste, selon Karismatik Diksa, ‘’le besoin de diffusion de la musique instrumentale’’. Car pour lui, pas mal de gens préfèrent écouter de la musique instrumentale qui commence à avoir de l’ampleur dans le monde entier.
Au programme des ateliers d’initiation en beatmaker, des conférences animées par les professionnels du métier et des échanges entre jeunes et anciennes générations seront de la partie. Et enfin place au volet ludique avec le concours de beatmaking entre 32 jeunes participants beatmakers, qui permettra de découvrir de nouveaux talents afin qu’ils puissent s’exprimer et faire écouter leur musique par les grands professionnels.
ARAME FALL NDAO (Stagiaire)