Jammeh ferme une radio privée
Le syndicat de la presse de Gambie et un parti d'opposition ont condamné hier à Banjul la fermeture de Teranga FM, une radio privée accusée d'avoir diffusé une revue de la presse privée gambienne, rapporte l'AFP. Le syndicat de la presse s'est déclaré dans un communiqué "profondément préoccupé par la fermeture de la radio, qui constitue un affront au processus de démocratisation en Gambie". Le Congrès moral de Gambie (GMC), l'un des trois principaux partis d'opposition, a estimé lui que "les attaques implacables et continues" contre les médias privés "s'apparentent à une guérilla" et "doivent cesser", indique une déclaration du GMC. Ce parti "condamne dans les termes les plus forts qui soient cette dernière escalade inacceptable dans la persécution des médias, qui est à la fois anticonstitutionnelle et s'oppose aux obligations internationales de la Gambie". Mardi soir, des membres des services de renseignements se sont rendus au siège de Teranga FM, où ils ont notifié à la direction la décision de fermer la radio pour n'avoir pas arrêté la revue quotidienne de la presse indépendante et privée. En janvier 2011, Teranga FM avait déjà été contrainte au silence pour la même raison. Elle avait été autorisée à reprendre ses émissions en contrepartie de la suspension de la revue de la presse dans les principales langues nationales. Ce programme était l'un des plus suivis par les Gambiens, en majorité incapables de lire les journaux car analphabètes.