Depuis des années, le monde rural n’a eu de cesse de crier son désarroi face à l’inaccessibilité de l’eau potable gérée par des délégataires dans les zones de Diourbel-Thiès, Kaolack-Kaffrine et Tambacounda-Goudiry, d’après une note du Forum civil.
‘’Une situation alarmante qui crée une insécurité hydrique menaçant constamment la paix, la cohésion sociale et la santé des populations. En mars 2022, le Sénégal compte abriter le 9e Forum mondial de l’eau (FME) placé sous le thème ‘’La sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’. Cette rencontre internationale devrait se tenir dans un pays où une importante frange de la population, rurale comme urbaine, peine à accéder à l'eau en quantité et en qualité’’, rappelle la section sénégalaise de Transparency International dans une note.
‘’En raison du niveau d’alerte hautement préoccupant, le Forum civil a effectué des missions de terrain, initié avec la presse des enquêtes sur la gestion de la réforme de l’hydraulique rurale, organisé un forum d’intégrité sur la transparence hydraulique, avec notamment des usagers de forages ruraux et rencontré des personnalités spécialisées dans le secteur de l’eau’’, lit-on dans le communiqué.
...Cependant, malgré tout, ‘’les différentes initiatives ont montré à suffisance les carences et les faiblesses de l’Etat, de l’Office des forages ruraux (Ofor) et des délégataires pour satisfaire le besoin d’accès à l’eau potable des populations. Le Forum civil a rencontré, mercredi dernier, le Secrétariat exécutif du 9e Forum mondial de l’Eau (FME) et la ville de Dakar. ‘’Le Forum civil rappelle que la problématique de l’accès à l’eau est sensible et pourra être abordée dans une démarche inclusive, dans l’intérêt légitime des parties prenantes (au Forum mondial sur l’eau) sans tomber dans la ‘folklorisation’. Au vu des inquiétudes et perceptions des populations, le Forum civil/Section sénégalaise de Transparency International exhorte le président de la République à organiser une rencontre inclusive autour des résultats du rapport d’évaluation de la réforme ; demande au Secrétariat exécutif du 9e Forum mondial de l’Eau et à la ville de Dakar de ne pas ‘folkloriser’ la rencontre internationale et de lui restituer toute sa dimension ; tient l’Ofor comptable des manquements constatés et décriés par les populations, engage le ministère de l’Eau et de l’Assainissement à prendre la pleine mesure des difficultés du secteur ; invite la Sen’Eau à respecter enfin ses obligations contractuelles de fournir l’eau, en qualité et en quantité, aux populations urbaines’’.