Publié le 23 Dec 2023 - 04:15
GESTION DE LA COVID-19

Cinq jours pour documenter la réponse du Sénégal

Pour documenter la façon dont la Covid-19 a été gérée au Sénégal, des experts et des acteurs y ayant pris part sont en conclave pendant cinq jours.

Au nom du ministre de la Santé et de l’Action sociale, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a présidé, hier, la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier de la revue après action nationale de la lutte contre la pandémie liée à la Covid-19. Pendant cinq jours, les acteurs réunis devront documenter de façon déterminante la réponse du Sénégal face à cette épidémie de Covid-19 selon les exigences du Règlement sanitaire international (RSI).

Cette rencontre, selon le docteur Habibou Ndiaye, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Règlement sanitaire international (RSI). Son cadre de suivi et d’évaluation comporte quatre éléments que sont les rapports annuels des États parties (e-SPAR), l’évaluation externe conjointe (EEC) réalisée en juillet, l'exercice de simulation et les revues d’action (RIA, RAA, etc.).
Ce cadre de suivi et d'autres évaluations, a-t-il souligné, fournissent une image multisectorielle complète des capacités du pays et leur fonctionnalité, en identifiant les points forts, les lacunes et les priorités qui sont abordés dans le plan d'action national.

En outre, il a précisé que la Revue après action (RAA) fournit une plateforme pour un examen holistique de la réponse avec les parties prenantes tout en renforçant la compréhension mutuelle des processus de la réponse. La RAA est utilisée pour identifier et traiter les fonctions des différentes phases de gestion d’une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) comme la Covid-19. ‘’Le Sénégal n’a pas été épargné par la pandémie de Covid-19 au cours de laquelle 100 % des régions ont été touchées et tous les secteurs impactés. Ainsi, le Comité national de gestion des épidémies (CNG) a recommandé de documenter la réponse du Sénégal face à cette épidémie Covid-19, selon les exigences du RSI. Cette RAA s’inscrit aussi dans le processus de capitaliser les bonnes pratiques, les leçons apprises ainsi que les défis lors des épidémies et des événements de santé publique et se propose d’atteindre les objectifs suivants : passer en revue les actions entreprises au niveau national, régional et local (district dont les actions communautaires) en termes de préparation, de décrire la chronologie de la Covid-19 au Sénégal en mesures prises durant l'événement de santé publique, décrire les bonnes pratiques, les leçons apprises et les défis observés au cours de la lutte contre la Covid-19, analyser les forces et les faiblesses en rapport avec la gestion de la Covid-19, formuler des recommandations et actions concrètes comme prochaines étapes pour renforcer les capacités de préparation, détection et riposte contre toute maladie à potentiel épidémique’’, a confié le Dr Ndiaye.

‘’Comme toute maladie virale, il y a des périodes saisonnières qui sont favorables aux maladies virales et qu'il y ait de petits cas qui surviennent. Nous nous ne sommes plus dans une dynamique d'épidémie. Il n'y a pas de relâchement, car les institutions du pays ont recommandé de lever les mesures barrières, mais la vigilance est toujours là. Au niveau des structures, toutes les étapes de surveillance sont respectées. Tous les cas suspects font l'objet de prélèvement tous les jours. Ce qu'il faut saluer est la précocité de la riposte que le Sénégal a faite. Le phénomène a démarré en Chine en décembre 2019. À cette période déjà, au niveau du ministère de la Santé, le Comité national de gestion des épidémies avait commencé à travailler sur le document de préparation et de riposte. Ce qui fait que quand la maladie est arrivée en Europe, nous étions prêts. Toute politique de santé peut réussir, quels que soient les moyens engagés, mais s'il y a une implication des acteurs communautaires, ça l'est davantage. Nous avons un dispositif communautaire pour la prise en charge de beaucoup de problèmes de santé’’, a-t-il rappelé. Avant de préciser qu’au début, la gestion de la Covid a été difficile à tous les niveaux et il y avait beaucoup de peur, de crainte.

‘’On se fuyait et on s'est vite rendu compte qu'il n'était pas nécessaire de se fuir. Nos équipements ont été changés, car au bout de quatre mois on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas raison d'être. Dans la gestion de ces crises, on apprend tous les jours qu'il y a des leçons apprises’’, a conclu le SG du MSAS.

CHEIKH THIAM

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